• C'est toujours en ce mois d'Avril 2000 que j'essaie de faire tout ce qu'il faut pour avancer et aller mieux, et sur les conseils de mon psychiatre, je rencontre une psychologue qui pratique de la sophrologie, de l'emdr, de l'hypnose, enfin plein de méthodes, un peu trop à mon goût.

    Donc le premier Rv se passe bien, c'est une femme qui parait assez douce, gentille. Elle pose des questions sur ma vie ordinaire: âge, situation, prénoms et âges des enfants, de mon mari, mon travail.
    Elle demande pourquoi je viens, je parle de mon état dépressif puis de l'inceste bien sur, elle demande des détails, c'est très désagréable. Quand je dis que mon frère est mort, elle demande des explications sur sa mort, sa vie.
    Bref cela fait un peu questionnaire de police et ce n'est pas plaisant, pas du tout professionnel je trouve.
    Puis elle conseille par rapport à ma fille, elle est assez directive.

    Elle revient sur ma dépression, reprend ses questions par rapport aux enfants aussi.

    Et elle me demande ce que j'attends d'elle. Je lui dis que j'aurais besoin d'exprimer ma souffrance plus par le corporel,  je lui dis que j'aimerais avoir moins d'angoisses et savoir les gérer. Je dis aussi que je sens que j'ai des choses à sortir.

    Elle propose de commencer par voir la respiration, car depuis que je suis là à parler, je n'ai pas respiré, pas expiré à fond toujours bien, et c'est fatigant et provoque des tensions.
    Elle vient mettre sa main sur mon ventre pour m'apprendre à respirer.

    Elle propose de refaire ces exercices chez moi plusieurs fois par jour.
    Elle parle de méthode douce pour le moment car dit elle, je suis une écorchée vive et très fragile, donc pas de méthodes plus agressives. Nous allons essayé de gérer le stress et les angoisses.

    Elle redonne un RV pour la semaine suivante.

    La séance m'a bien plu, bon après la suite ne me donnera pas toujours raison mais c'est ainsi.




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  • C'est toujours en ce mois d'Avril 2000 que j'essaie de faire tout ce qu'il faut pour avancer et aller mieux, et sur les conseils de mon psychiatre, je rencontre une psychologue qui pratique de la sophrologie, de l'emdr, de l'hypnose, enfin plein de méthodes, un peu trop à mon goût.

    Donc le premier Rv se passe bien, c'est une femme qui parait assez douce, gentille. Elle pose des questions sur ma vie ordinaire: âge, situation, prénoms et âges des enfants, de mon mari, mon travail.
    Elle demande pourquoi je viens, je parle de mon état dépressif puis de l'inceste bien sur, elle demande des détails, c'est très désagréable. Quand je dis que mon frère est mort, elle demande des explications sur sa mort, sa vie.
    Bref cela fait un peu questionnaire de police et ce n'est pas plaisant, pas du tout professionnel je trouve.
    Puis elle conseille par rapport à ma fille, elle est assez directive.

    Elle revient sur ma dépression, reprend ses questions par rapport aux enfants aussi.

    Et elle me demande ce que j'attends d'elle. Je lui dis que j'aurais besoin d'exprimer ma souffrance plus par le corporel,  je lui dis que j'aimerais avoir moins d'angoisses et savoir les gérer. Je dis aussi que je sens que j'ai des choses à sortir.

    Elle propose de commencer par voir la respiration, car depuis que je suis là à parler, je n'ai pas respiré, pas expiré à fond toujours bien, et c'est fatigant et provoque des tensions.
    Elle vient mettre sa main sur mon ventre pour m'apprendre à respirer.

    Elle propose de refaire ces exercices chez moi plusieurs fois par jour.
    Elle parle de méthode douce pour le moment car dit elle, je suis une écorchée vive et très fragile, donc pas de méthodes plus agressives. Nous allons essayé de gérer le stress et les angoisses.

    Elle redonne un RV pour la semaine suivante.

    La séance m'a bien plu, bon après la suite ne me donnera pas toujours raison mais c'est ainsi.




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  • Mon père a commencé à "flancher" cette année là. C'est comme si sans les mots, il sentait que pour moi il se passait beaucoup de choses douloureuses.
    Il me téléphone un jour pour me dire qu'il ne va pas bien, il est sous antidépresseur depuis 10 jours. Il a revu son médecin ce matin là, il lui a augmenté son traitement, je suis sous l'effet de surprise, on voit toujours ses parents comme des gens forts. Je ne sais pas trop quoi lui répondre ( nous n'avons jamais parlé de lui ensemble ), il me passe ma belle mère qui me dit qu'il déprime parce qu'il sent ses forces diminuer, eh oui il a 82 ans.
    Je suis vraiment choquée de sentir mon père dans cet état de fragilité, je raccroche et verse des larmes ensuite. Je ne me sens vraiment pas assez forte à cette période pour soutenir mon père, je ne suis pas suffisamment sortie de mes problèmes.

    Deux jours plus tard, j'invite mes parents à la maison, je joue mon rôle de fille gentille, j'arrive bien à mettre de côté mes soucis pour cela, ce jour là toujours bien.

    Parce que certains jours, j'aimerais vivre seule, surtout sans la famille agrandie, la mère de mon mari me pèse beaucoup aussi et nous allons lui rendre visite régulièrement car elle ne se déplace pas.

    Bien sur il y a encore des hauts et des bas, mais bon, j'avance dans la douleur, mais j'avance. Ce que je sais c'est que je descends moins bas, par contre, quand je me sens très bien, c'est souvent de l'euphorie et cela me fatigue beaucoup.

    La séance de thérapie suivante, je parle de mon père bien sur et dis au psy combien je suis choquée sans doute parce que je sais trop ce que c'est que la dépression. Il me dit que je ferais mieux de dire à mon père que je ne suis pas si bien que cela, je réponds que je ne peux pas, parce qu'il ne me demande jamais de mes nouvelles.
    Mon père s'est inquiété deux fois ces 5 dernières années, après une hospitalisation en psy pour moi, et après une intervention l'année précédente.
    Le psy me dit que c'est parce que mon père m'aime qu'il s'était inquiété mais qu'il ne pouvait pas me le dire, il y a beaucoup de gens comme cela. Il m'a quand même appelée moi quand il s'est senti mal, pointe le psy.
    Je lui réponds qu'il n'a que moi. Ce à quoi il rétorque que peut être mon père me tend la perche et que je pourrais lui dire que j'ai eu aussi des traitements antidépresseurs et que j'ai vu des thérapeutes, mais je ne le sens vraiment pas.
    Le psy me fait remarquer que mon père a beaucoup souffert, qu'il est très sensible et que je le protège. Puis il me dit: et vous vous n'avez pas souffert ? qui vous a protégée ?
    Je suis d'accord mais je ne veux pas lui gâcher les années qui lui restent, il a 82 ans.

    Puis le psy essaie de me faire réfléchir sur le "comment" je serais après avoir raconté l'inceste à mon père. En fait, s'il se sent mal, je pense que je serai encore plus mal.
    Le psy dit que il ne faut pas s'attendre à ce que les gens changent après avoir parlé, mais au moins pour moi, comment je me sentirai intérieurement. Si je me sens bien sans rien dire, d'accord mais il sent qu'il y a quelque chose qui me gêne, que j'ai envie de dire que j'ai vécu des moments difficiles, que tout n'a pas été rose.






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  • Mon père a commencé à "flancher" cette année là. C'est comme si sans les mots, il sentait que pour moi il se passait beaucoup de choses douloureuses.
    Il me téléphone un jour pour me dire qu'il ne va pas bien, il est sous antidépresseur depuis 10 jours. Il a revu son médecin ce matin là, il lui a augmenté son traitement, je suis sous l'effet de surprise, on voit toujours ses parents comme des gens forts. Je ne sais pas trop quoi lui répondre ( nous n'avons jamais parlé de lui ensemble ), il me passe ma belle mère qui me dit qu'il déprime parce qu'il sent ses forces diminuer, eh oui il a 82 ans.
    Je suis vraiment choquée de sentir mon père dans cet état de fragilité, je raccroche et verse des larmes ensuite. Je ne me sens vraiment pas assez forte à cette période pour soutenir mon père, je ne suis pas suffisamment sortie de mes problèmes.

    Deux jours plus tard, j'invite mes parents à la maison, je joue mon rôle de fille gentille, j'arrive bien à mettre de côté mes soucis pour cela, ce jour là toujours bien.

    Parce que certains jours, j'aimerais vivre seule, surtout sans la famille agrandie, la mère de mon mari me pèse beaucoup aussi et nous allons lui rendre visite régulièrement car elle ne se déplace pas.

    Bien sur il y a encore des hauts et des bas, mais bon, j'avance dans la douleur, mais j'avance. Ce que je sais c'est que je descends moins bas, par contre, quand je me sens très bien, c'est souvent de l'euphorie et cela me fatigue beaucoup.

    La séance de thérapie suivante, je parle de mon père bien sur et dis au psy combien je suis choquée sans doute parce que je sais trop ce que c'est que la dépression. Il me dit que je ferais mieux de dire à mon père que je ne suis pas si bien que cela, je réponds que je ne peux pas, parce qu'il ne me demande jamais de mes nouvelles.
    Mon père s'est inquiété deux fois ces 5 dernières années, après une hospitalisation en psy pour moi, et après une intervention l'année précédente.
    Le psy me dit que c'est parce que mon père m'aime qu'il s'était inquiété mais qu'il ne pouvait pas me le dire, il y a beaucoup de gens comme cela. Il m'a quand même appelée moi quand il s'est senti mal, pointe le psy.
    Je lui réponds qu'il n'a que moi. Ce à quoi il rétorque que peut être mon père me tend la perche et que je pourrais lui dire que j'ai eu aussi des traitements antidépresseurs et que j'ai vu des thérapeutes, mais je ne le sens vraiment pas.
    Le psy me fait remarquer que mon père a beaucoup souffert, qu'il est très sensible et que je le protège. Puis il me dit: et vous vous n'avez pas souffert ? qui vous a protégée ?
    Je suis d'accord mais je ne veux pas lui gâcher les années qui lui restent, il a 82 ans.

    Puis le psy essaie de me faire réfléchir sur le "comment" je serais après avoir raconté l'inceste à mon père. En fait, s'il se sent mal, je pense que je serai encore plus mal.
    Le psy dit que il ne faut pas s'attendre à ce que les gens changent après avoir parlé, mais au moins pour moi, comment je me sentirai intérieurement. Si je me sens bien sans rien dire, d'accord mais il sent qu'il y a quelque chose qui me gêne, que j'ai envie de dire que j'ai vécu des moments difficiles, que tout n'a pas été rose.






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  • Mon père a commencé à "flancher" cette année là. C'est comme si sans les mots, il sentait que pour moi il se passait beaucoup de choses douloureuses.
    Il me téléphone un jour pour me dire qu'il ne va pas bien, il est sous antidépresseur depuis 10 jours. Il a revu son médecin ce matin là, il lui a augmenté son traitement, je suis sous l'effet de surprise, on voit toujours ses parents comme des gens forts. Je ne sais pas trop quoi lui répondre ( nous n'avons jamais parlé de lui ensemble ), il me passe ma belle mère qui me dit qu'il déprime parce qu'il sent ses forces diminuer, eh oui il a 82 ans.
    Je suis vraiment choquée de sentir mon père dans cet état de fragilité, je raccroche et verse des larmes ensuite. Je ne me sens vraiment pas assez forte à cette période pour soutenir mon père, je ne suis pas suffisamment sortie de mes problèmes.

    Deux jours plus tard, j'invite mes parents à la maison, je joue mon rôle de fille gentille, j'arrive bien à mettre de côté mes soucis pour cela, ce jour là toujours bien.

    Parce que certains jours, j'aimerais vivre seule, surtout sans la famille agrandie, la mère de mon mari me pèse beaucoup aussi et nous allons lui rendre visite régulièrement car elle ne se déplace pas.

    Bien sur il y a encore des hauts et des bas, mais bon, j'avance dans la douleur, mais j'avance. Ce que je sais c'est que je descends moins bas, par contre, quand je me sens très bien, c'est souvent de l'euphorie et cela me fatigue beaucoup.

    La séance de thérapie suivante, je parle de mon père bien sur et dis au psy combien je suis choquée sans doute parce que je sais trop ce que c'est que la dépression. Il me dit que je ferais mieux de dire à mon père que je ne suis pas si bien que cela, je réponds que je ne peux pas, parce qu'il ne me demande jamais de mes nouvelles.
    Mon père s'est inquiété deux fois ces 5 dernières années, après une hospitalisation en psy pour moi, et après une intervention l'année précédente.
    Le psy me dit que c'est parce que mon père m'aime qu'il s'était inquiété mais qu'il ne pouvait pas me le dire, il y a beaucoup de gens comme cela. Il m'a quand même appelée moi quand il s'est senti mal, pointe le psy.
    Je lui réponds qu'il n'a que moi. Ce à quoi il rétorque que peut être mon père me tend la perche et que je pourrais lui dire que j'ai eu aussi des traitements antidépresseurs et que j'ai vu des thérapeutes, mais je ne le sens vraiment pas.
    Le psy me fait remarquer que mon père a beaucoup souffert, qu'il est très sensible et que je le protège. Puis il me dit: et vous vous n'avez pas souffert ? qui vous a protégée ?
    Je suis d'accord mais je ne veux pas lui gâcher les années qui lui restent, il a 82 ans.

    Puis le psy essaie de me faire réfléchir sur le "comment" je serais après avoir raconté l'inceste à mon père. En fait, s'il se sent mal, je pense que je serai encore plus mal.
    Le psy dit que il ne faut pas s'attendre à ce que les gens changent après avoir parlé, mais au moins pour moi, comment je me sentirai intérieurement. Si je me sens bien sans rien dire, d'accord mais il sent qu'il y a quelque chose qui me gêne, que j'ai envie de dire que j'ai vécu des moments difficiles, que tout n'a pas été rose.






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