• Je me souviens de cette période en Février 2000:


      Toujours en Février 2000, après une séance assez positive chez mon psy, je retrouve mes vieilles angoisses, c'est infernal, le soir j'essaie de l'appeler, mais il n'est plus là.

      Le lendemain matin, l'angoisse est trop forte, j'abandonne ce que j'étais à faire et j'appelle ma meilleure amie. Je lui dis que je me déteste de réagir comme cela, et que surtout je ressens un grand vide.

      Elle me rassure, trouve les bons mots, en disant que quand ce gros problème ne sera plus là, j'aurai l'impression que ce ne sera que du vide, parce qu'il prend toute la place. Et que ce vide est angoissant.

      Mon amie me propose d'aller lui rendre visite, je vais donc passer 2H avec elle, nous discutons, marchons, c'est vraiment agréable, mais quand l'heure de se quitter approche, je ressens de nouveau une terrible angoisse. Je rentre à la maison avec des idées noires, je me demande encore comment ma voiture n'a pas terminé sa route dans les décors.

      En arrivant à la maison, mon mari me fait part d'un appel d'une autre amie qui devait nous prêter sa maison sur la côte la semaine suivante, c'est impossible, sa locataire étudiante sera là. Je le prends très mal, cette escapade était vitale pour moi, pour couper d'avec le quotidien trop lourd en ce moment.

    Je rappelle ma meilleure amie qui me trouve des coordonnées de gîtes à louer, j'appelle aussitôt,c 'est libre, je demande à réfléchir, en tout cas cela m'a apaisée pour la soirée.

    Le lendemain matin je réserve pour trois jours, mais cela me suffit je pense.

     

     

     

     


     

     

     


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  • Nouvelle séance: je dis dès en arrivant au psy que je vais un peu mieux. Il me demande beaucoup d'explications, pourquoi et comment je vais mieux.
     Le week end précédent nous avions décidés , devant la maison pleine de nos enfants et leurs amis , d'aller passer une soirée resto-hôtel avec mon mari. Ce qui m'a fait le plus grand bien. Le psy me félicite de cette décision. Il me dit qu'il faut se garder des moments ou on ne prévoit rien et c'est justement là que viennent les imprévus. Cela fait du bien, c'est comme cela que l'on commence à lâcher.
     C'est justement ce qui est difficile pour moi, je prévois toujours tout en m'inquiétant beaucoup à l'avance. C'est épuisant.

     Il précise que j'ai besoin de mettre de la douceur en moi car c'est toujours ce qui m'a manqué.

    Le psy me demande d'écrire ce qui se passe quand j'ai des angoisses, ce qui me passe par la tête à ce moment là, et on reprendra cela ensemble.

     Il note que je fais des choses positives, que je ne suis plus plongée dans la déprime, la culpabilité, la souffrance.
    C'est la première fois depuis 5 séances que l'on se connait qu'il me voit sourire, dit il.
      Il précise que sa porte est toujours ouverte, que si je ne vais pas bien, de ne pas hésiter à l'appeler.
     Il me dit de continuer à "cracher" sur le papier tout le négatif et de noter aussi les choses positives que je ferai.


     Quelle angoisse après cette séance ,difficile de se retrouver à la maison avec mari et enfants, triste réalité."



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    En ce début d'année, j'ai quelque chose sur le cœur, je veux, pour avancer raconter mon histoire d'enfance à d'autres personnes, en l'occurrence à 2 de mes belle sœurs, sœurs de mon mari, ce n'est pas une mince affaire......
     Le jour fixé ou l'une d'elle (celle avec qui je me sens le plus à l'aise) doit venir, je suis très stressée. Elle sait que j'ai des choses à lui dire et un peu inquiète, elle démarre assez vite:

    - Alors que t'arrive-t-il?
    & Oh c'est rien de nouveau, c'est plutôt de vieilles histoires mais ce n'est pas facile à dire et ça m'angoisse depuis ce matin.
    - Ah bon?
    & Oui, voilà: " Et je raconte tout, déballe ce qui s'est
     passé et ma vie depuis 4 ans, depuis la révélation, la sortie du déni, et surtout le déroulement de l'année écoulée . Elle est sous le choc, ne s'en revient pas !!! pose beaucoup de questions, ne comprend pas tout mais est prête à tout entendre, et comprend après explications. Elle se dit prête à m'aider, c'est réconfortant. Elle en parlera à sa sœur ainée seulement à ma demande, et quand elle aura l'occasion.

     Il y a beaucoup d'émotion pour moi surtout, pour elle aussi. Elle est restée 1H30, je suis épuisée quand elle part.

     La nuit suivante, je ferai beaucoup de rêves, cauchemars : rêves de sang, de dents toutes tombées, de mon village d'enfance avec ma mère, ma tante décédées.

     Le lendemain, ma belle sœur m'appelle, elle me dit qu'elle a été choquée par mon histoire, qu'elle ne fait qu'y penser, qu'elle a envie d'en parler à son mari parce que c'est trop dur pour elle seule. Je lui dis qu'elle peut lui dire bien sur

    Elle est encourageante, me dit que j'ai la vie devant moi et qu'il faut en profiter maintenant.


     Bien, voilà une étape de plus que je m'étais donnée à franchir.


     


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