• Chapitre 6....page 6......Noël 2001

    A l'approche de ce Noël je suis peut-être choutée mais j'ai pu participer à la soirée de l'entreprise de mon mari et me suis sentie bien, c'est essentiel pour moi. J'en suis capable pour une soirée toujours bien mais les jours suivants sont plus difficiles.

    Le 24 Décembre réveillon à la maison avec la famille d'une belle sœur, nous sommes 10. Nous allons en famille à la messe de la nuit de Noël, je suis fière de ma famille et pourtant l'angoisse monte en pensant à mon père, heureusement j'ai un anxiolytique dans mon sac j'en prends 1/2 cachet. En sortant je dis aux enfants que c'était dur, ils s'en étaient rendus compte. Quand nous rentrons à la maison et retrouvons le reste de la famille, je réussis à le dire à ma belle sœur, elle comprend. La soirée se passe, mon mari et mon fils aîné m'ont beaucoup aidée car j'étais épuisée.

    Le lendemain nous sommes avec la famille élargie (28) de mon mari chez une belle sœur, j'ai quelques moments de tristesse et de fatigue. Quand nous rentrons le soir, mon amie M. vient me faire mon injection de tranxène nous papotons un peu autour d'une tisane. Ce soir là je souffle me disant; ouf Noël est passé.

    Un cauchemar terrible la nuit suivante de mon père et de ma mère chez eux défigurés. Le lendemain de Noël avec mon fils aîné nous avançons voir ma belle mère par sympathie, elle remet sur la table les factures par exemple celle de l'assurance de la maison qu'elle trouve très élevée. J'ai du lui expliquer tout cela une nouvelle fois. Cela ne m'arrange pas je suis au bord des larmes dans cette maison de mes parents sans eux!

    J'ai du mal dans les jours qui suivent, nous sommes cinq à la maison et l'intendance est importante, je suis tellement fatiguée et le moral est au plus bas 15 jours après l'arrêt des antidépresseurs il y a vraiment le manque. Je ne supporte personne, mon homéopathe que je consulte me dit que j'ai besoin de repos et de pleurer dans des bras réconfortants. Je ne suis plus une petite fille et je n'ai plus les bras de mes parents pour pleurer.

    Une consultation chez mon généraliste peu de temps après, quand je décris mon état des semaines passées il prend la décision de faire une demande en maison de repos, je donne mon accord. Et puis il dit de prendre moins d'anxiolytiques et diminue la dose de tranxène injectable. Et enfin il me remet un antidépresseur léger, j'accepte c'est trop dur de me sentir plonger au fond du trou.

    Mon fils aîné était pénible pendant ses deux derniers jours à la maison et j'avais du mal à supporter mais quand il est repartit j'ai été très triste. Je l'ai appelé quelques jours plus tard et il m'a dit être stressé et énervé pour repartir aux Pays bas. Cet échange a été clair et il a compris mes réactions, cela m'a apaisée.

    Le 31 Décembre je suis très triste, les deux amies avec qui nous passons le réveillon habituellement ne nous ont pas fait signe, cela me travaille beaucoup, je me sens inintéressante. J'appelle la présidente de sos-inceste qui me remonte le moral et me conseille de préparer un réveillon en amoureux. L'infirmière passe pour mon injection et en discutant un peu avec elle, elle me propose de me faire seulement 1/2 ampoule et d'essayer de sortir, je suis d'accord pour ne pas être un zombie toute la soirée. L'infirmière à qui je parlais de mes amies me dit que ce ne sont pas de vraies amies. Quand mon mari rentre, il véhiculait notre fille avec sa copine, je parle de sortir et il est d'accord, nous partons donc à Nantes. Je me suis dit que je ne voulais pas sortir avant pour passer pour la petite fille triste que personne n'invite. En 2020 quand j'écris je pense que c'était vraiment cela, comme j'ai changé, beaucoup de ce côté là et heureusement, je suis maintenant incapable de ne pas être vraie.

    Nous passons une très bonne soirée tous les deux dans un restaurant Chinois, avec beaucoup d'échanges, la parole se libère comme souvent quand nous sommes à l'extérieur de la maison. Je peux confier à mon mari les sources de mes angoisses, il voyait bien que ça n'allait pas mais ne savait pas quoi faire, là il me réconforte un maximum et je suis bien pour finir cette sale année. Quand nous rentrons je me dis que l'année 2002 ne peut qu'être meilleure (elle le sera)

     

     

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