• Chapitre 6....page 4......Toujours en Décembre 2001

    La mort de mon père a aussi beaucoup remué le passé, le manque d'antidépresseurs a accentué encore plus ces remontées de souvenirs en attendant que le nouveau traitement fasse effet. Je voulais juste une aide médicale pour palier aux effets du sevrage mais apparemment c'était tout ou rien et donc j'ai accepté de reprendre ce à quoi ma sophrologue me dit qu'il ne faut pas me juger ce sont des phases et qu'il fallait les vivre comme des expériences. Elle conseille pour accepter et gérer les émotions quand elles sont là. 

    Malheureusement le nouvel antidépresseur me donne un goût métallique dans le bouche et encore plus de brûlures, après appel à mon généraliste j’arrête celui-ci aussi et il va se renseigner pour un mieux toléré. A nouveau en attendant c'est le manque, les spasmes et décharges électriques dans tout le corps, l'immense fatigue sont très pénibles. Je n'ai plus aucune énergie, mon généraliste me dit que j'ai mis toute mon énergie dans l’accompagnement de mon père pendant ses derniers mois et que les injections de tranquillisant aident au relâchement d'ou la baisse d'énergie. Je lui dis que j'ai vraiment été très mal mais il ajoute qu'il était d'accord avec mon psy pour ne pas m’hospitaliser. Je dis que je suis contente maintenant d'avoir réussi à l'éviter. Du coup je ne prends plus d'antidépresseur et j'en suis fière.

    La sophrologue à qui je pointais mes regrets d'avoir été absente pour les derniers instants de mon père dit qu'avant il s'est passé tellement de choses, que ce rapprochement et ce que je pouvais en renvoyer aux enfants était formidable. J'évoque le pardon à mon frère et elle dit que c'est l'étape ultime pour nous réunir tous les quatre avec nos parents.

    Je revois aussi le prêtre ami de mon psy et que j'avais vu un an auparavant, lui aussi dit que tout s'était dit avant le décès de mon père et qu'il avait sans doute choisi de partir pendant mon absence pour me protéger. Il trouve formidable tout ce qui s'est dit entre mon père et moi et très riche pour nous deux, il a du partir en paix. Je lui fais part des propos de mon psy que j'ai trouvé durs, il répond qu'il ne faut pas que le deuil dure trop longtemps et que le psy me secoue parce qu'il pense que je peux le supporter et que je peux lui faire confiance. Ce prêtre que je connais depuis un an seulement a la faculté de m'apaiser à chaque fois que je le vois, malheureusement il a également un cancer, le foie et il ne vivra pas bien longtemps après cette date, il a 80 ans.

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