•  

    Séance du 8 - 3 - 2001
     
    Comme d'habitude, le psy me demande comment je vais, je réponds que ça va, mais que je ne sais pas vraiment par ou commencer, tellement il y a eu de choses. Il m'aide à démarrer, me demande si je me suis inscrite à la thérapie de groupe, je dis que non, j'ai annulé au dernier moment, il veut savoir pourquoi, je lui dis que cela me faisait peur et qu'il y avait le problème financier, que mon mari était affolé et comme je n'étais très partante, j'ai pris la décision d'annuler.
    Il me demande si j'avais peur, et j'ai dit que oui, tout était allé trop vite, le lendemain du message que j'avais laissé, madame F. me rappelait et me fixait un rendez vous pour le lendemain, l'angoisse est venue, j'ai besoin de faire une pause pour tout cela.
    Il ajoute que pourtant c'est surement cela qui m'aiderait. Je lui dis que ça me tente et que je verrai plus tard.
     
    Je dis que j'ai parlé à ma fille de tout ce que on avait vu la dernière fois, et que je la sens mieux depuis. Je raconte en gros la discussion avec elle que j'ai mise ici. Je dis au psy que j'étais contente et que cela m'a fait du bien. IL ajoute que c'est de montrer aux enfants que l'on est bien, que la vie est belle qui peut aider les enfants. Cela va alléger notre relation, ça fait du bien d'échanger ainsi.
    Je précise qu'elle ne veut pas se faire aider par contre, il dit que si je l'aide par mon comportement, elle n'en a peut être pas besoin !!!
     
    Je dis que la veille il y avait une émission sur l'inceste à la télé et qu'elle m'a dit, s'il y a des témoignages des familles, tu me le diras, alors je pense qu'elle est tracassée par quelque chose. Le psy dit que peut être pas, mais qu'elle veut voir ce que ressentent les autres. je dis que je demanderai à mon mari d'en parler avec elle. Le psy dit qu'il faut arrêter avec ça, je lui en ai parlé, ça s'arrête.
     
    Après je parle un peu plus de moi, mon ressenti de vide très important, mon manque d'objectif, de but. Je ne sais pas quel sens donner à ma vie. Il explique que ce n'est pas vraiment un vide, c'est une vacuité, j'étais remplie de souffrance, de mort, maintenant ce n'est plus là, il va falloir mettre toute mon énergie à retrouver des choses sensorielles, que ce soit dans ma féminité, les sorties, la musique, des conférences etc..............
    Je précise que je n'y arrive pas encore, mais que j'ai commencé à y penser et que j'aimerais bien aider les autres.
    Il dit que c'est difficile au début que ce n'est pas étonnant que je sois un peu perdue. Il faut du temps pour cela, ça viendra petit à petit, c'est un tout autre travail. Il dit qu'il y aura bien des opportunités d'aider les autres, qu'il me faut acquérir une autonomie.
     
    Je veux dire une chose, un rêve qui m'a beaucoup troublée, je n'y arrive pas il m'aide à poser les mots, je le fais dans les larmes mais je le fais.
     
    Et puis dans son délire positif, il ajoute que bientôt on pourra élever une statue pour votre courage, vos efforts et tout le travail que vous avez fait, vous le savez ça ?
    Il m'a aussi félicitée du "comment" j'ai dit les choses à ma fille.
    Par rapport à ce qui était difficile à dire, il a expliqué que la névrose, c'est quand on garde quelque chose en soi, que l'on ne veut pas s'avouer.
     
    Je repars un peu secouée, mais libérée.
     
    Quand je rentre chez moi, je ne me sens pas vraiment bien, j'ai beaucoup de mal à supporter les enfants à parler, jusqu'à ce que je me couche et que j'écrive ma séance.
    De tout temps pendant ces plus de 10 ans de thérapie ( je tairai le nombre exact) c'est l'écriture de mes séances qui me permet de les intégrer et surtout de les digérer.
     

    votre commentaire
  •  

    J'ai donc laissé un message sur le répondeur de la psychothérapeute, comme me l'avait conseillé mon psy. Elle me rappelle un dimanche  midi alors que nous avons des invités de déjeuner, et elle me donne un rendez vous pour le lundi matin à 10h.

    Je ne m'y attendais pas et n'ai pas pris le temps de réfléchir, j'ai accepté, elle m'a juste annoncé les tarifs, 1000Fr la journée, donc 3000Fr en tout. Je trouve que c'est cher.

    J'avoue que j'y pense beaucoup pendant le repas, j'en parle avec mon mari quand nous nous retrouvons dans la cuisine, une amie vient m'aider aussi et je lui en parle, elle trouve que c'est trop rapide, que je devrais prendre le temps de réfléchir.

     

    Le soir, discussion avec mon mari qui est inquiet de me voir embarquer dans cette thérapie et il trouve que c'est trop cher. Moi aussi, cela me prend la tête depuis l'après midi pour différentes raisons: le prix, les dates, et la personne avec qui le courant ne passait pas trop l'année précédente, d'entendre de nouveau sa voix me l'a fait revivre. En plus, je suis fatiguée, pas encore très forte psychologiquement, en plus des soucis avec ma fille, je ne vais pas être très disponible pour faire un travail qui vaille ce prix. Je décide de l'appeler le lendemain matin de bonne heure pour annuler et lui expliquer pourquoi. La décision prise me soulage beaucoup, ainsi que mon mari.

    Après une nuit un peu entrecoupée par cette idée là, j'appelle dès 8H c'est son répondeur, je lui laisse un message, elle me rappelle une heure plus tard, j'étais quand même angoissée. Je lui dis que je ne ferai pas la thérapie et explique mes raisons, elle me répond qu'il faut être bien décidée et que j'ai raison de prendre cette décision si je ne suis pas prête. Elle propose de la rappeler quand je me sentirai prête. Eh bien je suis vraiment soulagée.

    Dans les jours suivants, échange avec ma fille amené par la conversation précédente:

    Je lui signale que je vais bien maintenant et que je suis sortie de mon problème, elle répond que ce n'est pas la peine de le dire que cela se voit. Elle ajoute que si je vais encore au groupe de parole de l'association c'est autant pour aider les autres, je confirme.

    Je lui dis qu'il ne faut pas prendre ma souffrance pour la sienne, qu'elle m'a tellement vue mal qu'il y a le mimétisme, ce à quoi elle répond: eh bien justement je vais t'imiter maintenant que tu vas bien.

    Je lui dis que c'est le plus grand remerciement qu'elle pouvait me faire et que j'étais contente. J'ajoute qu'elle a le droit d'aller moins bien mais que c'est important de parler et de se faire aider. Elle me rassure aussitôt en disant que ça va maintenant, mais qu'elle n'était pas trop bien la semaine précédente. A ma demande elle me dit qu'elle dort bien;.

    Puis je fais un lien avec le passé, lui demandant si elle a souffert de ma dépression quand je partais en cure, elle me répond que lorsqu'elle était petite oui. Je lui dis ensuite que j'aimerais qu'elle se prenne plus en charge pour tout, elle me dit que pour l'école oui, elle a déjà commencé, et qu'elle va s'organiser pour sa toilette et sa chambre.

    Le lendemain c'est la réunion des professeurs au lycée, nous y allons toutes les deux et voyons seulement la prof principale, bon c'est un désastre en classe, je m'en doutais. Ma fille n'est pas contente.

     

    Pas facile comme période.

     

     


    4 commentaires
  •  

    Séance de psy du 23-2-2001
     
    Je commence par dire que cela allait bien mais que depuis la veille avec les soucis pour ma fille, rien en va plus. il me demande son âge et dit que 16 ans c'est bien l'âge des problèmes liés à l'adolescence. je lui raconte l'histoire des feuilles de sécu, sa rupture scolaire, son non intérêt pour son stage, ses écrits.
    Il répond qu'elle est en souffrance et qu'elle a besoin d'être aidée. Il ajoute que ce n'est sans doute pas moi qui peux l'aider, mais par contre que je dois mettre des règles, faire preuve d'autorité et de disponibilité, et pour cela demander l'aide de mon mari qui est assez passif. Il conseille de prendre du temps avec elle, par exemple aller boire un pot, faire les boutiques, le souci c'est qu'elle ne veut pas. Il me dit de lui demander son avis pour m'acheter quelque chose, mais bon, c'est très difficile de communiquer avec elle tout simplement. il conseille de la faire aider par des professionnels, je sais déjà qu'elle ne voudra pas, car quand elle avait 13 ans je l'avais emmenée pendant un an chez une pédopsychiatre, car elle avait lu mon journal intime et ses notes avaient dégringolé et elle avait pris beaucoup de poids. Elle a toujours dit que c'était un mauvais souvenir et qu'elle ne retournera jamais chez un psy. Mon psy dit de proposer quand même.
     
    Puis on parle de moi, je raconte que j'ai refait les cimetières, que j'ai revu le prêtre, tout cela la semaine précédente car je ne me sentais pas trop bien, et que je me sentais mieux ensuite.
     
    Je parle aussi de mon sentiment de vide et de mon ressenti parfois de vie non intéressante, il me dit " Ah bon, et que fait on là alors?  qu'a-t-on fait jusqu'ici si la vie est inintéressante? vous aviez une dose d'énergie incroyable, une quantité phénoménale pour survivre et pour faire tout ce que vous avez fait pour vous en sortir. Moi je n'ai pas autant d'énergie. Alors maintenant, toute cette énergie qui est sortie, il faut l'utiliser pour faire des choses que vous aimez, exploiter vos capacités."
    Je réponds que je n'ai pas envie de faire des activités. Il ajoute que c'est pareil avec ma fille, il faut lui montrer que je suis heureuse et en train d'en sortir, que la vie est belle. Je précise que j'ai bien du mal à trouver la vie belle et encore plus à le montrer. Il dit qu'elle le ressent et que cela perturbe la relation. Je dis que j'ai été souvent défaillante avec ma fille, que j'étais loin de faire face.
    Il s'énerve en disant que ça c'est fini, que je suis sortie de mes problèmes et qu'il faut que je lui dise mon évolution. je me demande si justement je n'ai pas trop parlé de mon histoire avec ma fille, et dernièrement de la relation avec mon père. Le psy dit que c'est fini, qu'il faut que j'aille la voir dans sa chambre et que je lui dise que je ne lui parlerai plus de mes problèmes, car je n'en ai plus et que je vais bien. Je suis en train de m'en sortir, mais je me suis fait aider pour cela. Il pense qu'elle s'identifie à moi, et qu'elle prend mes problèmes pour les siens, peut être aussi que maintenant que je vais mieux, elle s'autorise à aller moins bien, et elle a vraiment besoin d'aide.
    Puis, en parlant de mes difficultés émotionnelles pour communiquer avec elle, il dit qu'elle pourrait parler avec une autre personne de la famille, oui son second frère l'écouterait bien, ça passe bien entre eux. En fait pour moi c'est difficile car je me revois au même âge, j'allais mal aussi.
     
    Enfin je lui reparle de la thérapie de groupe qu'il m'avait proposée, c'est avec son épouse qui est psychothérapeute et avec qui j'avais fait quelques séances individuelles de sophrologie l'année précédente. Il me dit de l'appeler, lui ne fait ces thérapies qu'à l'hôpital seulement avec des jeunes anorexiques.
    Il parle de ces groupes , il y a 10 personnes, c'est deux fois douze heures, sa femme est justement à faire les groupes. Il y a toutes catégories de personnes, quand on s'engage, on va au bout, même si on a des difficultés avec certaines personnes, je lui fais part de mes craintes, mais il dit que dans la vie c'est comme cela, la relation aux autres est parfois compliquée. Ce sont des jeux de rôle, ça me tente bien, mais .......
     
     
    Cette séance m'a un peu vidée comme d'habitude, mais si ce n'est l'émotion quand j'ai parlé de ma fille, le reste s'est bien passé.
     
     
    Dès le soir, j'ai une conversation avec ma fille, en essayant de mettre des règles, mon mari m'accompagne, nous disons surtout ce qui n'est pas acceptable de sa part. Tout ne passe pas pour elle et c'est difficile.
    Elle pleure après, je vais la prendre dans mes bras, mais verse quelques larmes, j'ajoute que je sais qu'elle a des problèmes et qu'elle peut se faire aider, elle ne veut pas et dit qu'elle parle avec ses copines. Je précise que c'est avec des personnes dont c'est le métier qu'l faut se faire aider. Au moins, ce soir là nous avons fait la paix, même si c'est dans l'émotion, c'est fait.
    Le lendemain nous reprenons un peu cette conversation, elle s'énerve, mais je repointe des choses: droit ou pas, le laisser aller corporel, de la chambre, le travail scolaire, la musique. Puis je lui dis qu'on l'aime et que l'on a envie qu'elle soit heureuse. Elle dit qu'elle le sait, je reparle du bienfait qu'elle pourrait     attendre d'une thérapie, elle n'est pas d'accord. Toute la soirée, je la sens quand même détendue et rassurée.

    12 commentaires
  •  

    Mon père commence à avoir des problèmes de santé en février 2001
     
    Ce matin là mon père m'appelle pour me dire qu'il souffre beaucoup du dos, que le médecin  venu le voir a dit que c'était une déchirure musculaire, il a fait faire des radios, et une prise de sang. Je ne m'inquiète pas outre mesure, il a 83 ans, et il a une bonne résistance physique ayant eu peu de problèmes médicaux, mise à part son intervention de la prostate en septembre dernier, mais qui s'est bien passée.
    Il me rappelle le lendemain pour dire que son médecin vient de l'appeler, en fait c'est une pneumonie visible aux radios et à la prise de sang, il est fiévreux et bien fatigué lorsque nous allons le voir l'après midi même. Je vais lui chercher ses médicaments à la pharmacie, ma belle mère ne conduisant pas et habitant un village ou il y a peu de commerces.
    Je me prends un peu la tête avec la santé de mon père, ma belle mère étant difficilement supportable.
     
    C'est à cette période là comme par hasard que ma fille commence à nous causer de gros soucis. Je lui avais confier des feuilles de soins et demande d'entente préalable de kiné ( j'ai fait déjà pas mal de séances ) à mettre à la caisse de sécurité sociale qui se trouve à côté du conservatoire, je les retrouve dans sa poubelle, il y avait 2000 Fr à revenir. Du coup, je regarde sur ses étagères de bibliothèque s'il n'y en a pas d'autres et je tombe sur un papier plus qu'inquiétant:
     
    "J'ai envie de partir, de m'envoler au loin, ce monde est bizarre et je ne le comprends pas, je veux m'enfuir. J'ai l'impression de pas exister, bizarre comme impression, indescriptible......doucement m'éclipser de ce monde, le quitter et rentrer totalement dans mon monde à moi, je n'ai plus le courage d'écrire. Cette vie est peut être cette mort qu'on a déjà vécue."
      
    Je suis époustouflée, angoissée, je n'ai pas vu qu'elle allait aussi mal, j'en fait part à mon mari le soir, il n'y croit pas non plus. Elle a 16 ans !
    Le lendemain elle me fait la tête parce qu'elle a vu que j'ai fouillé sa bibliothèque, je lui dis mon mécontentement pour les feuilles de sécu, j'ai du aller à la caisse pour essayer d'arranger tout cela. Pendant ce temps, son père a refusé de l'emmener en ville pour qu'elle retrouve ses copines de lycée. Elle s'est renfermée dans sa chambre, puis elle ne déjeûne pas et part attendre le car qui passe une heure plus tard, son frère pour nous apaiser, va la chercher à lk'arrêt de car et l'emmène en ville.
     
    Heureusement, j'ai une séance chez mon psy cet après midi là, je vais pouvoir demander des conseils pour savoir comment agir avec ma fille.

    2 commentaires
  •  

    Février 2001
     
    Je me trouve à téléphoner à mon amie S. qui me demande si je dors bien, et justement cela fait deux nuits que je passe presque blanches, en lui disant cela, je réalise que je ne suis pas allée au cimetière comme me l'a recommandé mon psy.
    L'après midi même je décide donc de faire cette démarche, je vais d'abord sur la tombe de mon frère, je me sens bien remontée et règle mes comptes. Je lui dis que je l'aime mais que je ne peux pas lui pardonner. J'ai quand même l'impression d'avoir fait la paix.
    Ensuite je change de cimetière pour aller sur la tombe de ma mère, je dis aussi ce que j'ai à lui dire, puis je vais me recueillir sur la tombe de ma cousine âgée. Le discours commun aux trois a été de leur dire de me fiche la paix maintenant, que j'ai tout fait pour m'en sortir. j'ai demandé à ma mère de m'envoyer un signe dans les jours qui suivent pour me montrer qu'elle m'a entendue. J'ai encore versé des larmes sur la tombe de ma mère, deuil si difficile à faire.
    La nuit suivante, je refais un cauchemar; cette fois j'assiste impuissante au viol de mon fils par un inconnu, je me sentais très mal.
     
    Je me décide à recontacter le prêtre qui me donne un rendez vous, comme d'habitude autour d'un café. Je lui fais part de mes tourments actuels et de mes questionnements. Comme d'habitude nous avons un échange intéressant mais je le sens plus hésitant dans ses réponses.
    Je lui dis que je suis interpellée par certaines béatitudes, par exemple "heureux ceux qui souffrent", il me répond qu'il vaut mieux remplacer heureux par "en marche", que c'est beaucoup mieux.
    Je dis ou j'en suis par rapport à mon frère et que j'espère que là ou il est, Dieu lui a pardonné et que j'espère qu'il est heureux, le prêtre me répond: bien sur, cela ne peut pas être autrement, Jésus n'est pas venu sur terre pour sauver les hommes s'il les rend malheureux. Je parle de ma démarche dans les cimetières, il trouve cela très bien. Quand je lui dis mon émotion sur la tombe de ma mère, il dit que ces enterrements là ont du être très durs, j'affirme que oui et qu'à la première fête de Toussaint après la mort de mon frère, j'avais envie de mourir pour le retrouver. Il est étonné puis rajoute que c'est merveilleusement bien après la mort, que la vie sur terre n'est rien à côté. je raconte la mort de ma mère pendant nos vacances, l'annonce de la maladie non guérissable pour elle alors que j'étais en fin de grossesse, il n'est pas étonné que je fasse des cauchemars. J'évoque un peu la mort de ma tante, il dit de ne pas culpabiliser de tout cela, que les cauchemars s'estomperont et disparaitront.
     
    Je dis que mon psy me dit d'être égoïste et que dans la religion, on prêche plutôt le contraire, il dit que cela revient au même, car quand on s'occupe de soi on est plus disponibles pour les autres. Il faut d'abord s'aimer, avec ses défauts, avec ses douleurs, avec sa dépression etc.
    Quand je parle de mon mari, il me dit d'être bonne avec lui, puis j'ajoute que je ne supporterais pas de le perdre, ni mes enfants, que je ne supporte pas les séparations. Il n'est pas étonné. Il rajoute que les morts ne sont pas responsables de nos souffrances, qu'il ne fallait pas leur en vouloir, non je ne ressens pas cela non plus.
    Je dis aussi que quand j'étais enfant, je priais pour que nos mourions tous ensemble, je n'ai pas vraiment été entendue. Le prêtre me dit que j'étais déjà marquée par la mort et que j'ai du beaucoup souffrir quand j'ai perdu mes proches.
    Nous avons abordé les thérapies de groupe, il en a fait une lorsqu'il avait 60 ans et il en parle un peu. Il ajoute que mon psy me faisait un cadeau en me proposant cela.
     
    J'étais très tendue pendant tout l'entretien, j'ai aussi pleuré un peu. Mais je repars épuisée et la tristesse est encore là, parler des disparus comme cela ça ne laisse pas indifférent.
     
    Je retrouve mes amies ensuite pour un apéritif et une séance cinéma, mais je ne peux pas parler de ce que je viens de vivre, alors  le cœur n'y est pas du tout, dommage.

    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique