• Chapitre 6, partie 5 et dernière: Séance chez la psychothérapeute le 15-7-2000

     

    Après le questionnaire habituel, relaxation dynamique. Elle induit les images à intérioriser.

     

    " Je suis au bord de la rivière, sous des peupliers, l'eau coule avec un bruit agréable. Il y a un pont à côté, mon mari est à la pêche tout près.

    Je pense à une valeur ( difficile de trouver ), puis je pense à un problème, seulement un. ( pour moi ce jour c'est ma visite programmée au cimetière)

    Puis je reprends ma valeur et je l'ajoute ( tout cela en faisant de la respiration sophronique )

    Je pense ensuite à mon programme d'aujourd'hui, ce que j'ai à faire............

    Puis c'est la désophronisation, je m'étire, je baille et ouvre les yeux (  trop vite me dit elle )

     Elle pointe que je fais tout trop vite dès que je m'occupe de moi. Elle conseille de faire ces exercices de sophro dès que c'est possible ( en faisant mon ménage et au moins lors de deux pauses dans la journée )

     Je repars frustrée, elle ne m'aura pas laissé le temps de parler lors de cette séance, je crois que mes réactions lui font peur.

     Quelques heures après cette séance, j'ai plein de manifestations psychosomatiques: nausées, vertiges, migraine, douleurs de dos.

     

    Visite au cimetière sur la tombe de ma mère:

    Je dispose des fleurs dans un vase, des fleurs de mon jardin que j'ai cultivées avec amour. Je parle à ma mère pendant 20 minutes, je lui demande de m'aider à m'en sortir, je lui raconte ce qui est arrivé avec mon frère, combien j'ai souffert et tous mes efforts pour aller mieux. Je lui pardonne de ne pas avoir vu, d'avoir été dure avec moi. Je lui dis qu'elle peut peut être pardonner à mon frère, moi pas.

    Je lui demande de m'envoyer un signe avant mon départ en cure si elle m'a entendue. J'ai beaucoup pleuré c'est très dur. Je pleure encore en retrouvant mon mari qui m'attend dans la voiture, je suis épuisée.

     C'était la veille de l'anniversaire de sa mort, 15 ans après, et j'écrivais sur mon journal:

    " Maman, je taime très fort, aide moi "

    Le lendemain je rapelle mon psychiatre pour lui faire part de ma démarche au cimetière, comme il me l'avait proposé, il me dit que 20 minutes, ce n'est pas assez long, il conseille d'y retourner pour ne plus avoir d'angoisses. Je lui dis que je retournerai seulement en rentrant de cure, je n'ai pas vraiment le temps avant de partir le surlendemain.

    Ce soir là a lieu le groupe de parole à l'association, je suis bien fatiguée, mais je tiens à y aller. Quand je prends la parole, je déballe tout ce que j'ai vécu depuis un mois. Je le fais en pleurant, on me dit que je suis au coeur du problème, que c'est douloureux, mais que dans le tunnel, j'aperçois la lumière.

    Finalement je retournerai au cimetière le lendemain, je me sens plus en paix à cet endroit, je remercie ma mère de petits signes:

    " Un appel de mon père avant mon départ"

    " L'acceptation par tout le monde et surtout par mon mari enfin"

    " La paix intérieure que je commence à ressentir"

      ( Bon maintenant je me dis que c'était plutôt des signes du Christ que de ma mère ! )

    Mais tout d'un coup, dans ce cimetière, je sens qu'elle m'accompagne, qu'elle est avec moi et qu'il ne peut rien m'arriver. Je ne regrette pas d'y être revenue pour partir en paix.

     

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  • Commentaires

    2
    Samedi 14 Août 2010 à 10:45
    Merci a toi bis
    1
    Dimanche 8 Août 2010 à 16:13
    je n'ai envie de te dire qu'une seule chose: BRAVO!
    bonne continuation à toi
    bises
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