• Chapitre 5 .......................page 10

    Septembre 2001………….du 23 Septembre au 7 Octobre 2001.

    Je suis donc partie en cure thermale dans un petit village du centre de la France, l’au-revoir à mon père a été difficile pour lui et pour moi aussi quand je lui disais un dernier au-revoir sur le seuil de la porte de sa chambre je lui trouvais un beau teint pourtant mais ne pouvais m’empêcher de penser que je le voyais peut-être pour la dernière fois.

    C’est mon second fils qui m’a emmenée ce dimanche, il a déjeuné avec moi au restaurant de l’hôtel puis est reparti.

    Une fois seule dans ma chambre j’ai eu le temps de penser et j’étais si fatiguée. J’ai vu un médecin thermal qui ne m’a pas vraiment convenue et j’ai changé au bout de quelques jours. Bien sûr je prenais toujours un traitement important mais les soins ont été sédatifs. Par contre le sommeil était difficile malgré les soins, le repos, la sophrologie que je pratiquais tous les jours, les nuits restaient très entrecoupées les cauchemars présents. Tous les jours j’appelais mon mari et les enfants, j’avais besoin de ce lien en cette période.

    Je prenais également des nouvelles de mon père en appelant à l’hôpital quand ma belle-mère était près de lui et je pouvais lui parler. Et j’avais aussi des nouvelles par les miens, tout était bien son état n’évoluait pas, ce qui je dois dire me rassurait vraiment. Je profite de ce temps pour faire de longues marches en campagne.

    Au bout d’une semaine j’appelle ma belle-mère qui me reproche de ne pas l’avoir appelée encore, je lui pointe que j’appelle mon père tous les deux jours et que les autres jours j’ai des nouvelles par mon mari et mes enfants. Elle se plaint d’y aller tous les jours, des enfants qui restent près de mon père ¼ d’heure et c’est faux je lui dis. Puis après elle me raconte que mon père veut faire installer le tout-à-l’égout et qu’elle a appelé un entrepreneur alors que c’est mon mari qui doit le faire, elle est contre. Je lui dis que mon père n’a pas toujours sa tête et de laisser tomber mais elle n’en démord pas. Je suis énervée ensuite et quand je peux joindre mon mari je lui raconte tout cela, il arrangera les choses dans la journée tout en remettant ma belle-mère en place.

    Le mardi 2 Octobre au téléphone, mon fils me dit qu’il a trouvé son grand-père avec une baisse de moral, quant à ma belle-mère elle le trouve fatigué. Pour ma part tous les jours j’ai de violents maux de tête qui m’obligent à prendre toutes sortes d’antalgiques et me fatiguent beaucoup.

    Le mercredi 3 octobre j’ai mon père au téléphone mais la communication est difficile, cela coupe et ensuite je l’entends mal. Le soir mon mari m’appelle après être allé voir mon père, il l’a trouvé énervé et toujours cette histoire de tout à l’égout en tête.

    Le jeudi 4, mon fils m’appelle le soir et me dit qu’il a trouvé mon père bien plus fatigué et délirant. Ma belle-mère a appelé l’infirmière qui lui a dit qu’il était fatigué mais que ce n’était pas alarmant.

    Vendredi 5, c’est ma fille qui m’appelle le matin pour me dire qu’elle n’est pas partie au lycée car elle a une tendinite au niveau du pied. Elle a eu un appel de ma belle-mère pour dire que mon père était très fatigué avec une température de 40°. J’appelle aussitôt l’infirmière qui confirme et dit qu’il a une grosse infection pulmonaire, le médecin l’a mis sous perfusion d’antibiotiques il faut attendre. Elle ajoute que je peux appeler quand je veux. Je n’ai pas le moral, dans l’après-midi mon mari me donne d’autres nouvelles, mon père est dans un semi-coma et sous oxygène il va aller le voir. Le médecin a donné 48H critiques. Inutile de dire que beaucoup de choses me tournent dans la tête et que c’est angoissant. Le soir j’appelle le médecin de mon père qui me dit : Votre père ne va pas bien du tout, il a une grosse infection pulmonaire peut-être pas plus grave que le mois dernier mais il est plus fatigué, plus faible. Il faut attendre 48H pour voir si les antibiotiques font effet. Ce matin il était déshydraté et avait 6 de tension et 40° de température. Ce soir sa tension est remontée à 11 et il n’a plus de température car on lui a donné des médicaments pour ça. Soit il traverse cette crise soit il ne passe pas la nuit. Je lui demande quand est-ce qu’il retourne le voir il me dit demain et dimanche aussi je suis de garde. Je lui demande si je peux le rappeler demain soir, oui bien sûr.

    Samedi 6 Octobre, j’appelle l’hôpital dès le matin avant ma cure. L’infirmière me dit que mon père a assez bien dormi mais que depuis 6H il dit qu’il ne se sent pas bien. Je ne suis pas du tout rassurée. Il était prévu que mon mari me rejoigne pour la dernière semaine c’est prévu qu’il arrive le dimanche, j’ai hâte.

    Les soins ce matin-là me paraissent longs car j’ai hâte de rappeler l’hôpital ce que je peux faire dès 11H et je suis contente car je tombe sur l’infirmière qui est une amie d’enfance. Elle me dit que mon père va mieux qu’hier il est conscient aujourd’hui, est toujours sous oxygène mais respire bien. Je lui dis de dire à mon père que j’ai appelé elle va le faire.

    Quand j’appelle à la maison ce midi-là mon fils me dit que mon mari prend la route pour me rejoindre, il est allé voir mon père mais l’a trouvé très énervé même s’il parait mieux que la veille et il avait du mal à le comprendre donc il se décide à me rejoindre au cas où…………………il faudrait rentrer. Mon mari arrive le soir quand je sors de la messe et c’est la joie de nous retrouver cela me fait vraiment du bien dans ces jours très difficiles. J’appelle ensuite le médecin de mon père que je n’ai pas réussi à joindre dans l’après-midi ; Il me dit que mon père va bien mieux il lui a enlevé l’oxygène et ajoute qu’il a passé le cap des 48H. Il est rassurant tout en disant que l’on n’est pas à l’abri de complications.

    Dimanche 7 Octobre, après une nuit correcte pour une fois et un petit déjeuner tous les deux dans la chambre je suis obligée de descendre pour sortir téléphoner car je ne capte pas dans la chambre de l’hôtel. Et là je vois que j’ai deux messages, un de l’infirmière de nuit à 5H45 pour dire que l’état de mon père s’est aggravé dans la nuit de rappeler dès que je peux. Et un autre à 7H de l’infirmière amie qui me dit la même chose. Je rappelle aussitôt elle me dit que mon père est dans un coma profond que sa température est remontée, le médecin lui a fait une perfusion de cortisone et d’antibiotiques pour qu’il passe la journée. Elle me conseille de prendre la route puis elle me passe ma belle-mère qui me dit de revenir bien vite elle est accompagnée de ma nièce.

    Je remonte très vite dans la chambre et dit à mon mari de m’aider à préparer nos affaires, appelle la réception de l’hôtel et nous y passons mais ils sont lents avec la facture et les documents ils nous préparent des sandwichs et c’est seulement à 11h que l’on prend la route. J’appelle à la maison les enfants ont été informés et ma fille est partie voir son grand-père une dernière fois. Que la route est longue j’ai appelé l’infirmière qui ne trouvait pas que son état avait changé. Puis ma nièce m’a appelée pour me dire que cela s’aggravait. Mon fils à l’étranger a appelé de l’aéroport pour dire qu’il avait décidé de rentrer. Et à 13h45 un appel de l’infirmière pour dire que c’était fini, oh non et encore une fois je n’étais pas là comme pour ma mère. Elle me réconforte en disant qu’il est parti en paix qu’il ne les entendait pas aujourd’hui et ne souffrait pas.

    Le reste de la route se passe dans la tristesse et les larmes, beaucoup de souvenirs mais je peux partager tout cela avec mon mari. J’ai tout de même un gros regret c’est de ne pas avoir donné le numéro de téléphone fixe à l’hôpital hier soir nous aurions pris la route dès 7H ce matin et serions arrivés à temps. C’est seulement à 16H que nous arrivons à l’hôpital, ma nièce nous attend dans le hall. Il est encore dans sa chambre, l’infirmière amie en annonçant la nouvelle m’avait dit qu’elle ferait tout pour cela. Nous montons aussitôt il y a ma belle-mère et une de ses filles et ma belle-sœur mère de ma nièce cela m’agace un peu tout ce monde, je suis dans une telle émotion en voyant mon père. Le médecin passe pour le certificat de décès, il présente ses condoléances et me dit qu’il regrette que je n’étais pas arrivée mais ne pensait pas hier que cela se passerait comme ça, aussi rapidement.

    Puis c’est la chambre funéraire et le choix du cercueil, la rencontre avec le prêtre et l’organisation. Je suis dans un état d’épuisement et je suis profondément déçue que mon père ne m’ait pas attendue pour partir.

     

     

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