• Chapitre 5................page 4.....suite de l'été 2001

    Après avoir vu et revu Nicole de JALMAV, mon père entre dans une émotion incroyable. Et quand j'arrive le midi pour le faire manger, les infirmières me disent souvent qu'il ne fait que pleurer quand elles le voient, qu'il en a gros sur le cœur. Elles le font parler un peu et il leur dit qu'il a de la peine pour nous qu'il ne voudrait pas nous faire de peine.

    Par moment il déconnecte par exemple un jour il n'a pas allumé la télévision disant qu'il y a une caméra dedans et qu'on le filme. Un autre jour il y a du poison dans la nourriture et on veut l'empoisonner, je le trouve assez tourmenté dans ces moments là, donc je le rassure. Et puis il dit qu'il va aller de mieux en mieux et qu'il va guérir. Pour montrer à quel point ma belle mère est sotte elle y croit aussi elle ne se rend pas compte qu'il est dans son délire. Que je trouve cet été triste...........................

    Une journée ma meilleure amie me téléphone en rentrant de vacances et quand je lui fait part de tout ce qui se passe avec mon père, elle me dit; tu ne penses pas qu'il voudrait reparler de ce que tu lui as confié de ton enfance l'année dernière? C'est peut être cela qui le bloque et le fait pleurer autant! Je ne sais pas mais en allant le voir ce midi là et quand l'infirmière me dit qu'il a encore beaucoup pleuré le matin et lui tenait la main, je me décide.

    - Tu es triste?

    - Oui

    - Ce n'est pas ce que je t'avais dit l'an dernier, tu te souviens ce qui s'était passé avec JP, qui te tracasse?

    - Non ce n'est pas ça.

    - Parce que je ne t'en veux pas du tout, tu n'y pouvais rien, tu ne savais pas et maman non plus.

    - Non, on ne pouvait pas savoir.

    - Non, puisque je n'avais rien dit, mais cela va moi maintenant je suis en train de guérir, tu m'en veux de te l'avoir dit?

    - Non, non non.

    - Tu sais c'était un moment de folie de JP, c'est du passé et depuis que je te l'ai dit je vais beaucoup mieux. Et puis je suis heureuse avec les enfants et Bernard, tu le sais bien on s'entend bien tous les deux et il m'a beaucoup aidée (il pleure à nouveau). J'ai demandé à mon père aussi s'il avait pu en parler à quelqu'un? non il a gardé cela pour lui.

    C'est par rapport à ta maladie que tu es triste?

    - Oui

    - Tu as peur de ne pas t'en sortir?

    - Si j'ai de l'espoir.

    - C'est bien car cela te donne de la force et tu es bien entouré, bien soigné.

    - Oui les résultats sont meilleurs.

    - Oui tu es bien mieux et regarde JP, maman il y en a des bien plus jeunes qui partent.

    - Oui je sais bien. 

    - Et puis tout le monde t'aime, regarde comment les enfants aiment venir te voir. M. (sa seconde femme) est très attachée à toi aussi.Il pleure et moi aussi, pendant ces échanges je n'ai pas arrêter de lui caresser la tête et les bras. Il me tire fortement avec son bras et m'embrasse.

    Quelle émotion, quand je pars je crois l'infirmière connue dans le couloir et je lui dis que nous avons échangé des choses difficiles, elle va aller le voir.

    Et puis en rentrant j’appelle la personne de JALMAV avec qui je peux déverser mes émotions et cela me fait du bien, ainsi que de raconter ces échanges à mon mari et mon second fils.

    Comme mon père va mieux, avec ma belle mère nous décidons d'aller chacune un jour sur deux, ce qui m'allège vraiment.

    Mon fils ainé en vacances va voir mon père avant de repartir, il est aussi ému et démonstratif avec lui qu'avec moi, c'est fou. Mon fils me dit que son grand-père n'est pas prêt à partir et a besoin de nous.   

    J'accompagne ensuite mon père en consultation au CHU, il a une plaie au bras qui suinte beaucoup ainsi que du purpura, les médecins ne savent pas trop que dire. Et pour ma part je craque de plus en plus avec énormément d'angoisses, la fatigue physique qui frise l'épuisement y est pour beaucoup. Nous décidons de partir le week end sur la côte pas loin à une heure de route de la maison. Ce n'est pas que j'ai l'esprit tranquille mais de savoir que je n'irai pas à l'hôpital et en plein mois d'Août les balades à pied en bord de mer me font le plus grand bien. Le 3ème jour, ma belle mère appelle pour me dire que mon père ne fait que pleurer, je lui téléphone donc et c'est vrai qu'il est en larmes et il me dit qu'il s'ennuie je crois que je lui manque. J'essaie de lui remonter le moral ce qui n'est pas simple. Je ne me sens pas vraiment la tête en vacances. Surtout que je téléphone à mon père 2 fois par jour à sa demande.

    Face à la mer je prie beaucoup en demandant au Seigneur que Sa volonté soir faite.

    Nous rentrons le soir du 4ème jour et je vais aussitôt rendre visite à mon père. Il m'accueille les bras ouverts et m'embrasse affectueusement, nous parlons beaucoup de sa maladie maintenant qu’il est très conscient il voudrait tellement remarcher. Il est toujours sous morphine et certains jours il est très énervé s'inquiétant pour ses vignes, son argent, me demande de pâsser à sa banque ce que je fais pour l'apaiser.

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