• Chapitre 5, partie 5: " séance après séance, Mai 2000"



    Je ne crois pas que je vais continuer d'écrire dans le détail toutes les séances, parce qu'il va me falloir des années et que je vais me lasser avant, je ne sais pas trop comment je vais faire. Là je vais un peu continuer.


    Au téléphone avec mon psychiatre, parce que je vais très mal:

    - Vous écrivez un peu en ce moment ?

    -
    Oui, un peu, mais je fais beaucoup de cauchemars et j'aurais besoin d'en parler
    .

    - Il faudrait noter vos cauchemars et vos rêves et on pourra travailler dessus. Il va falloir s'organiser autrement, peut être avec plus de temps, ou une autre méthode, mais ce sera plsu compliqué, moins facile; De votre part, ce qu'il faut entreprendre c'est une reconstruction.

    - Oui, mais moi je me sens perdue entre les séances, c'est trop long, je ne peux pas vivre normalement, et je suis prête maintenant à faire ce travail là chez vous
    .

    - Vous avez l'air de vouloir foncer comme si c'était un nettoyage, mais ce n'est pas ça, et je ne suis pas sur qu'en rapprochant les séances, ce sera mieux, mais on va voir pour autre chose, et il faut garder ce travail là.

    - Oui mais je vais déjà chez une psychothérapeute que vous m'avez indiquée.

    - Non, ce n'est pas de cet ordre là ce à quoi je pense, mais on va y réfléchir et on en discutera ensemble. Mais il y a le fait qu'une partie de vous retient comme un besoin de garder, de ne pas s'en débarasser complètement, c'est dans l'inconscient.

    - Oui, je l'ai déjà ressenti chez Mme V. et je en le supporte pas.

    - Mais aujourd'hui, justement on pourra explorer cela en analysant vos cauchemars.

    - J'ai un Rv dans 9 jours, mais ce sera trop court encore.

    - Non, vous venez dans 9 jours, on parlera de tout cela, et on verra ce que l'on peut faire.

    -
    Oui parce que vous m'aviez dit de ne pas en parler ailleurs, mais j'ai du mal, moi. En plus, je sens que mon mari s'essouffle.

    - Mais oui, c'est à vous de montrer autre chose de vous, pas seulement celle qui est ça, et créer des plaisirs, des distractions.

    - Oui, mais j'ai du mal, ça va un peu mieux quand j'ai des distractions, mais dès que je rentre, ça ne va pas.

    - Bon, on verra tout cela, je vous laisse ?

    - Oui, merci.

    - Au revoir, et appelez si vous avez besoin.



    J'ai pleuré pendant une bonne partie de l'entretien, c'est comme cela que je me sens en cette année 2000. c'est la première fois que j'ai une conversation aussi longue avec ce psychiatre au téléphone, j'imagine qu'il avait un trou dans son planning, parce que celui ci est toujours très chargé, nous avons des RV 3 mois après avoir appelé. En tout cas, même si je suis un peu bouleversée, je suis réconfortée.




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