• Chapitre 5, partie 2 :

    Quelques jours après cette grosse séance, mon corps se plaint: douleurs de dos, céphalées surtout la nuit. Malaises, vertiges aussi, mais je me suis lancée dans des travaux de ponçage de murs, je pense que je demande trop à mon corps.

    Nouvelle séance chez le psy qui me demande ce que j'ai fait pour moi,je raconte mon week end, et le retour beaucoup plus difficile.

    Samedi vous étiez stressée, énervée, tendue, bloquée et cela vous étonne d'être fatiguée maintenant?

     Pas vraiment, mais je pensais me sentir plus libérée.

    Qu'avez vous fait depuis samedi pour vous récompenser ? Pour vous faire du bien ? Pour panser cette plaie ?

    Depuis le week end, rien, pendant le week end oui, c'était mieux, mais de retrouver la maison, les enfants.........

    La maison, qu'est ce qu'elle a cette maison ?

    Rien, mais il y a toujours du travail à faire, du nettoyage.

    Et ça vous coûte ?

    Oui, parce que je suis fatiguée.

    Je comprends, ce n'est pas marrant d'être toujours à récurer. Mais qu'est ce que vous pourriez faire pour mettre de la douceur ?

    Je ne sais pas

    Ce n'est pas une réponse, vous ne pensez pas que vous pourriez vous reposer ?

    Oui, mardi j'aurais pu, mais j'avais la tête pleine et j'ai commencé des travaux.

    Quels travaux?

    Poncer, pour peindre après.

    Quelle pièce ?

    La chaufferie.

    Ok, et vous croyez pas que vous auriez pu vous promener plutôt ? Aller cueillir des pâquerettes ? pourquoi vous avez fait ça ?

    Parce que j'étais fatiguée et comme je ne le supportais pas, c'était une justification à ma fatigue.

    Je trouve que vous êtes dure envers vous même et par rapport à la semaine dernière quelle différence il y a ?

    La semaine dernière j'étais fatiguée et stressée, cette semaine je suis vidée, épuisée.

    Diriez vous que la semaine dernière vous étiez pleine de votre problème ?

    Oui

    Et par quoi vous pourriez remplacer ce vide ?

    Je sais pas

    Madame Paquerette ?

    Non, je sais pas.

    Il faudrait le remplacer par de la douceur, vous devriez prendre des bains et vous faire masser par votre mari.

    Oui mais j'ai réussi à me détendre le week end dernier mais dans la maison, c'est impossible. J'ai senti en rentrant lundi qu'il aurait fallu quelques jours de plus.

    Et vous ne pouviez pas ?

    Non mon mari est en vacances, mais moi c'est la semaine prochaine.

    Et vous ne pouvez pas partir ?

    Non, mon mari ne me laissera jamais partir seule.

    Mais quel âge vous avez ? Il a des raisons vous pensez d'être inquiet ?

    !!! Non plus maintenant.

    Ok, s'il est inquiet, c'est qu'il vous aime, qu'il est proche.

    Trop.

    Oui, mais si vous lui montrez que vous n'êtes pas bien, ce n'est pas étonnant. Bon vous pourriez peut être partir avec une amie ?

    Non

    En famille ?

    Oh non, encore moins.

    Bien sur, on jaserait. A ce moment là, faites un breack d'une semaine ou deux en clinique.

    !!!

    Vous ne pourriez pas vous offrir une thalasso, ou une cure ?

    Non, on n'a pas d'argent.

    Les cures sont remboursées ?

    Pas l'hébergement.

    Cela représente combien ?

    3000 ou 4000 fr, j'en ai fait pendant 3 ans.

    Pas avec l'étape que vous avez franchie samedi.

    Non mais financièrement c'est le même problème.

    Bon eh bien il y a le séjour en clinique, il y a N.... et G......., ce sont les plus près, cela vous permettrait de passer le cap.

    Je pleure à chaudes larmes en pensant, non je ne veux pas retourner en clinique psy.

    -  Mais vous pleurez toujours ?

    Je suis tellement fatiguée, hier j'ai fait un malaise, ce matin c'était bien juste.

    Vous prenez quoi comme traitement ? Il faudrait peut être l'ajuster, prendre 2 antidépresseurs et arrêter l'autre du soir. Bon revoyez votre médecin ce soir pour le traitement, et qu'elle m'appelle, je lui dicterai la conduite à tenir pour l'hospitalisation.

    Mais mon mari va en être malade.

    Je suis prêt à rencontrer votre mari pour lui parler de tout cela, mais la semaine prochaine. En tout cas, je me permets de vous dire que vous pouvez être déçue de vous après tout ce que vous avez fait. Et vous avez avancé depuis que vous venez ici, grâce à vous. Il y a une chose que je ne comprends pas, vous n'étiez pas bien avec votre problème, vous l'avez évacué et vous n'êtes pas bien encore, comme si vous aviez besoin de votre problème pour vivre, c'est étrange!Non, ce n'est pas ça, mais je crois que j'attendais trop tout de suite et je suis épuisée.

    Il faut le temps de se remettre.

    Mais en clinique, je ne voudrais pas rester plus d'une semaine.

    Ca, c'est eux qui décident. Allez, on arrête là, essayez de récupérer et voyez votre médecin, elle peut m'appeler jusqu'à 19H30.

    Je pars sans dire au revoir, je suis en larmes. Je rejoins mon mari dans la voiture et raconte tout. Il n'est pas ravi du tout. J'essaie d'appeler mon médecin, elle est en congé ce jour là. Je rappelle mon psy, la secrétaire me dit de rappeler 15 minutes plus tard. Pendant ce temps d'attente sur le parking, mon mari me dissuade d'aller en clinique, il a surement raison, vu l'état dans lequel je suis sortie la fois précédente. J'essaie d'appeler une amie, c'est le répondeur, sos-inceste, le répondeur également.

    Je rappelle le psy, la secrétaire me fait attendre pour rien, je laisse un message pour mon psy lui disant que ma généraliste est en congé, que je ne suis plus d'accord pour rentrer en clinique et je laisse mon No de portable au cas ou il désire me rappeler. Il ne me rappellera pas, à mon grand désarroi.

    J'ai un appel de mon amie à qui j'avais laissé un message désespéré. Elle s'est inquiétée, je lui raconte tout, elle me remonte le moral et me dit qu'avec une autre amie qui a une maison sur la côte, elles vont trouver une solution pour la semaine prochaine. Je suis en larmes et dans un état d'énervement intense.

    Nous rentrons à la maison, je n'ai même pas faim et j'angoisse, mon psy ne m'a pas rappelée, et je dois attendre le mardi, car c'est le week end de Pâques, nous sommes jeudi.

    Je suis dans un état déplorable, je n'arrête pas de pleurer, mon mari pleure aussi, nous discutons.

    Je réussis là avec mon mari à me mettre en colère, je dis: c'est de la faute à mon P..... de frère, si je suis comme cela, et je pleure en hurlant. Mon mari est très compatissant, il m'encourage à sortir la colère. Je lui confie que j'ai peur de décevoir tout le monde, il me rassure. Je lui dis que parfois j'ai l'impression que peut être c'est rien ce que j'ai vécu et que c'est moi qui fait des histoires. Mon mari n'est pas d'accord, il me dit: non, c'est très grave et c'est normal que tu sois comme cela, mais il faut voir les bonnes choses, les enfants et le beau temps qui nous reste.

    Je suis d'accord mais il faut que je me remette de tout cela.

    Le soir quand je me couche je dois prendre des antalgiques pour le mal de tête, des anxiolytiques et pourtant je mettrai plus de deux heures à me calmer.

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  • Commentaires

    6
    Peggy
    Dimanche 11 Novembre 2012 à 10:20
    Tu en a fais du chemin … Tu es pleine de courages et tu sais si bien le partager aux autres ! Ca y est j’ai lu ton blog, pas toujours facile de lire avec un recul lorsque l’on connaît la personne. Merci, merci pour tout ! Bonne et heureuse année 2009, pour toi et pour les tiens !
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    5
    Vendredi 2 Janvier 2009 à 17:47
    Merci ma petite Peggy, je te souhaite un chemin le moins escarpé possible avec des douceurs et des lumières le long de la route
    gros bisous
    4
    Vendredi 2 Janvier 2009 à 17:44
    Merci beaucoup à toi, je te souhaite une nouvelle fois beaucoup de bonheur et de douceur pour 2009
    bisous
    3
    Vendredi 2 Janvier 2009 à 17:43
    Merci Albert
    A toi aussi tous mes voeux de bonheur et de paix.
    Comment vas tu?
    bisous
    2
    Mercredi 31 Décembre 2008 à 18:29
    Ma chère Paquerette, A l'aube de cette nouvelle année qui approche, je te souhaite de doux moments de paix et de douceur dans ton univers. Que cette nouvelle année t'apporte tout le bonheur et l'amour que tu mérites. Je t'embrasse affectueusement
    1
    Samedi 27 Décembre 2008 à 14:37
    Bonne année, Paqui ! Tous mes voeux de bonheur ! Bisoux Albert
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