• Chapitre 4.....page 11................dégradation de la santé de mon père

    C'est en ce début juillet 2001 que l'état de mon père s'aggrave et son généraliste le fait hospitaliser au Chu surtout pour son abcès au bras qui prend de plus en plus d'importance, il l'avait incisé et je crois que ce n'était pas à faire. C'est à une heure tardive que je réussis à joindre l'interne des urgences, il va programmer une biopsie pour savoir la nature de ce mal, il pense à un problème d'anticorps, il le fait admettre en médecine. C'est une période très stressante pour moi, d'ailleurs je me bloque le bas du dos et c'est dans cet état que je dois aller à un rendez vous à la banque avec ma nièce pour les comptes de mon père, puis passer à l'hôpital local avant de filer au CHU.

    Je le trouve complètement perdu, il me dit que personne ne sait qu'il est là, que tout le monde le cherche, je le rassure du mieux que je peux et il pleure, sanglote et je lui caresse la tête, l'embrasse en pleurant moi aussi. Ce père très distant, réservé, froid avec tous et pendant toute ma vie, je ne le reconnais plus et je suis très touchée. Je l’accompagne jusqu'au service de dermato pour sa biopsie, puis reviens avec lui dans sa chambre. Je le fais manger puis me prépare à partir, il pleure encore il est plus calme pourtant, pauvre papa. Je l'avais vu pleurer à la mort de mon frère et à celle de maman mais jamais sur lui.

    Je pars dans un état de tristesse................je n'oublierai jamais ces échanges et ce rapprochement avec mon père.

    Heureusement je vois mon psy comportementaliste et chrétien, je le trouve dur par moment cependant. Je relate tout ce que je vis de douloureux, le psy me demande si on peut envisager quelque chose qui approche de la fin de sa vie? Oui j'en suis bien consciente. Cela n'empêche que je pleure à chaudes larmes pendant toute la séance.

    Le psy trouve que c'est ambivalent car j'en voulais à mon père de ne pas m'avoir protégée de l'inceste et j'agis comme une fille modèle l'entourant. Puis il ajoute que c'est comme si je voulais rattraper ce qui ne s'est pas passé dans mon enfance, sans doute que c'est un peu cela mais si j'en ai voulu à mon père au creux de la période noire ou j'ai surtout travaillé sur l'inceste, mon père est bien la seule personne de la famille qui ne m'a pas fait de mal, il était très absent psychologiquement c'est tout. je dis que ce qui est très douloureux aussi c'est de le voir se dégrader, il a perdu 15kg, il faut le faire manger..............

    Le psy trouve que je n'accorde pas d'importance à mon existence, que je dois prendre des moments pour moi, demander de l'aide et du réconfort à mes enfants, à mon mari. J'ajoute que ce qui est difficile c'est aussi toutes les visites et appels téléphoniques pour prendre des nouvelles surtout le soir quand je suis occupée avec la fillette accueillie.

    Le psy m'encourage à prendre des temps pour moi.

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