• Chapitre 4,partie 7 " quelle vie........... "


       

    Cette année 2000, je poursuis:

     Une journée pénible, ma belle sœur à qui j'ai parlé de mon enfance m'appelle, et me dit que son mari est étonné de mon histoire, surtout étonné que j'y pense encore et n'arrive pas à passer à autre chose. Il a du mal à croire aussi que je ne m'en suis pas rappelée pendant si longtemps.
     Je lui réponds que bien sur, la majorité des gens ne comprend pas. Elle me dit que si, ils comprennent, mais que c'est étonnant. Puis elle dit que ressasser tout cela chez le psy ne m'arrange sans doute pas. Je sens bien qu'elle a changé de façon de penser depuis qu'elle en a parlé à son mari, c'est bien le danger, les personnes qui ne connaissent rien à la psyché se montent la tête entre elles pour douter.
     En tout cas, je comptais sur de la compréhension et du soutien, c'est raté de ce côté. Je suis très angoissée après cet appel, cela me laisse une mauvaise impression, je ne me sens pas crue ni comprise.
     J'appelle ma meilleure amie qui elle me croit et me comprend, elle aura été toujours présente le temps de ce parcours du combattant, merci M.

     Mon mari m'a aussi beaucoup soutenue, et après ce moment de découragement, il me rassure en me disant : tu sais bien qu'il y aura des hauts et des bas, oui merci mon chéri.

     La séance de thérapie suivante, je fais part de cet état non stable à mon psy, d'une angoisse de vide aussi, il pense que c'est normal après une période d'énervement comme celle que je viens de passer. C'est aussi dit il pour permettre au corps de se reposer, ce que je ne sais pas faire. Les migraines sont aussi là pour la même raison et aussi pour occuper la tête et l'empêcher de penser. Je lui fait part de ma modification de traitement, il trouve que c'est bien car je ne peux pas rester dans l'état d'euphorie dans lequel j'étais, c'est beaucoup trop épuisant.
     Je parle aussi de ma culpabilité de ne pas aller bien assez vite. Il me trouve très exigeante avec moi même, et rappelle que c'est comme une plaie et qu'il faut du temps pour la décaper et la nettoyer. Il pointe que je me sens coupable par rapport à qui? A quel juge je dois rendre des comptes? Me justifier? je me rends bien compte que c'est ridicule, mais c'est par rapport à moi même. Il dit: Alors vous êtes juge et partie? quelle est la sentence?
     Bien sur que je prends conscience que je suis vraiment dure avec moi-même.
    Il me rassure en me disant que j'ai déjà changé et que c'est grâce à moi, que rien n'était fait pour que je sorte du cercle de la souffrance, on ne me l'a pas permis.
     Quand j'évoque l'appel de ma belle sœur, il me dit que ce n'est pas à moi d'expliquer aux autres, comme pour me justifier d'aller mal. Il rajoute que PERSONNE n'a le droit de me dire : quand est ce que tu vas t'en sortir? ça a assez duré.
     Il me dit aussi qu'il faudrait que je réussisse à crier, que j'exprime avec le corps plutôt que le verbal, il y a des techniques. Il va se renseigner.
     Je lui dis que parfois j'ai envie d'exploser.

    Il conclut qu'il y a eu un début à cette histoire, qu'il y a un milieu, et qu'il y aura une fin


    Après une telle séance et la somme de travail, je suis fatiguée mais me sens cependant plus légère.





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