• Chapitre 4,partie 6 " ainsi..........tant bien que mal... "

     

    Le 8 Mars 2000


    L'année 2000 continue tant bien que mal, pas très bien d'ailleurs si l'on prend en compte la quantité de souffrance vécue. Elle est rythmée par la thérapie, ce n'est pas vivre cela, mais survivre.

    Cependant, je m'autorise maintenant à être moins bien, je ne fais plus semblant, ou presque plus. Surtout, je ne culpabilise plus de ne pas aller vite dans le décapage de cette souffrance.

    Comme mon psychiatre, mon mari me dit de ne pas aller trop vite, quand il me voit franchir des étapes rapprochées.


    Je termine avec une autre séance chez ma psychothérapeute, Je retravaille surtout cette réaction que j'ai eu la dernière fois quand elle m'a dit que je ferais mieux d'arrêter chez elle. Elle confie qu'elle était fatiguée et qu'elle a peut être été trop directe dans sa façon de le dire. Je travaille sur le sentiment d'abandon et la confiance en soi. Elle m'explique que avec le travail chez le psychiatre, ce n'est pas la peine de continuer chez elle, cela ne sert à rien.

    Elle pointe que mon sentiment d'abandon vient de bien plus loin que le problème d'inceste, plutôt de la petite enfance avec ma mère. Je n'en avais aucunement conscience à ce moment là, pas encore.

    Quand je réalise tout ce que je sais maintenant, c'est évident. Elle dit qu'il faudra que j'examine cette partie de moi qui a peur d'être abandonnée.

    Elle conclut en disant comme tous, que sa porte est ouverte si j'ai besoin d'y revenir. En fait je ne crois pas du tout, j'ai été trop blessée par ce pseudo abandon.


    Je ressors toute fois beaucoup plus légère.


    Le soir de ce jour, c'est le groupe de parole de sos-inceste, je suis plus à l'aise que les autres fois pour prendre la parole, pour réagir aux paroles des autres surtout.

    Puis je parle de mes étapes franchies: dire l'inceste à deux belle-sœurs, séances de thérapie qui font avancer, et ma dernière séance chez ma psychothérapeute ce matin. Je dis que je suis prête maintenant à raconter le viol chez mon psy. Je parle du trou noir, d'après ce fait là.

    Je parle aussi de mon état actuel d'énervement, pas normal et épuisant surtout, je n'arrive pas à trouver un équilibre.


    Je rappelle mon psychiatre le lendemain pour revoir mon traitement, il trouve que ce n'est pas étonnant de me sentir dans cet état là, après les moments de repli que j'ai vécus, à ravaler ma souffrance pendant des années, cet état d'enfermement. Il compare à une cocotte minute, quand c'est longtemps sous pression, il faut que cela sorte. Il conseille d'augmenter le neuroleptique et l'anxiolytique. Il dit que l'énervement cela peut se faire et se refaire, et demande de le rappeler dans quelques jours. Je suis rassurée en raccrochant.



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