Fin Septembre 1999
Nous partons en Angleterre voir notre fils avec mon père et ma belle mère. J'ai toujours du mal à supporter cette dernière.
Et pendant la traversée je me rends compte que j'ai oublié une partie de mes médicaments, acte manqué ? En tout cas cela va être difficile:
Problèmes d'agacement, d'angoisse et d'insomnie. Le summum ayant été le départ d'Angleterre avec la séparation d'avec mon fils une nouvelle fois. J'ai beaucoup de mal à retenir mes larmes, nos
amis Anglais ont été très chaleureux.
En arrivant à la maison, quel dilemme: ne pas reprendre mon traitement mais je me sens mal.
Ou en reprendre un peu !!!
Je me décide à rappeler le thérapeute sexologue qui semblait bien gérer les traitements.
Il s'est renseigné, me conseille de ne pas en reprendre, me propose un entretien que j'accepte. Il me dit qu'il faudrait une thérapie plus soutenue une fois par semaine avec la psychothérapeute.
Il me conseille aussi de prendre du calcium et du magnésium car j'ai des décharges électriques. J'ai souvent très froid et des problèmes digestifs dus à l'angoisse. C'est vraiment pénible le
manque du au sevrage.
Le lendemain tout prend plus d'ampleur, je rappelle ce psy qui propose de me voir l'après midi même.
En entretien, il décrit très bien tous les problèmes physiques que je ressens sans que je lui dise. Il conseille de persister encore, mais si vraiment je ne tiens pas, reprendre des petites
doses, et me reposer, d'éviter de rester seule aussi.
Il me dit aussi que ce serait bien de reprendre contact avec sos-inceste pendant les vacances de ma psychothérapeute.
Il dit aussi que quand on a vécu l'inceste, la dépression se déclenche souvent vers la quarantaine et que le souvenir refait surface après. C'est exactement cela pour moi: début de dépression à
39 ans, et réminiscence à 44 ans.
Six jours sans traitement: Le sommeil est meilleur, mais je fais beaucoup de cauchemars. Je me réveille souvent en larmes le matin.
Jour + 9: Je pense que la partie est gagnée, malgré les nuits courtes, les cauchemars, les angoisses, surtout quand je suis seule à la maison.