• Chapitre 3, partie 15; Mars 2001

     

     

    La vie continue en ce mois de mars, toujours avec d'énormes sentiments de vide difficiles à gérer. Avec aussi des visites régulières à mon père pour qui la santé se détériore.

    Il se trouve que ce jour là, mon mari m'accompagnant pour cette visite, nous voulons parler d'un terrain que mon père vend pour faire un lotissement, en fait il m'attend pour que je signe le contrat avec l'agence, il en possède  une petite partie, car il y a de nombreux vendeurs. Les promoteurs immobiliers s'en donnent à cœur joie pour acheter à ces personnes de la campagne à un prix dérisoire, terrains qu'ils revendront ensuite au prix fort. Après le décès de ma mère, mon père avait fait une donation partage de ses biens entre ma nièce et moi, puisque mon unique frère était décédé. Mon père ayant l'usufruit de ses biens pendant sa vie. Mais j'ai estimé que pour cette vente de terrain qui me reviendrait un jour, j'avais mon mot à dire, d'ailleurs mon père m'en a parlé tout de suite et avait l'intention de me donner la somme qui lui serait remise. Par contre avec ma belle mère, c'était impossible de discuter de cela, ce jour j'ai donc réussi à choper mon père à l'écart et lui dit mon désir d'appeler l'agence immobilière, il avait un peu peur de cela, il me propose plutôt d'appeler une ancienne voisine et ancienne copine, ce que je fais volontiers. Son téléphone étant occupé, j'appelle l'agence, mon père est assis à côté de moi pour entendre la conversation, je suis un peu gênée, mais je discute du prix et présente mes arguments à l'agent immobilier, qui doit concerter ses collègues. C'est bien la première fois que je m'affirme ainsi devant mon père, et je suis assez satisfaite.

    Quand nous retournons dans la cuisine, ma belle mère nous dit son mécontentement, je me défends, mon mari également. Quand nous partons, mon père me remet le dossier en me demandant de m'en occuper. Je suis fière de moi en rentrant.

     

    Le soir, il y a groupe de parole à l'association, je raconte comment je me suis affirmée l'après midi même. Tout le monde me félicite.

    Le nuit suivante, je fais encore un cauchemar ou il y a ma mère sur son lit de mort, c'est douloureux.

     

    Une consultation chez le médecin homéopathe, il me dit d'essayer d'accepter mon corps et d'être bonne avec moi, j'ai encore du travail à faire.

     

    Ma fille continue d'aller mal, un matin, elle m'appelle de la ville, elle a fait la moitié du trajet et me demande d'aller la chercher, son frère qui n'a pas cours y va.

     

    Séance du 28-3-2001

     

    Le psy est tout souriant, pas moi car je suis angoissée, je lui en fais part. Il dit que c'est peut être le signe que je n'ai plus besoin de le voir, je lui dis que non pas du tout, il pense que ce serait bien que je prenne un peu de distance pour reposer ma tête. je dis en pleurant que je ne me sens pas prête. Il me demande ce qui m'a tracassée, je dis que je dormais très mal car je faisais un régime donné par un médecin mais avec des gélules qui m'empêchaient de dormir. Il précise que cette substance énerve, qu'elle est très mauvaise. Bon j'ai arrêté et ça va un peu mieux.

    Il me dit que je vais trop vite, qu'à peine sortie d'un problème je me mets dans un autre, que je suis en convalescence et que je ne le respecte pas.

    J'ajoute que je ne me sens pas bien dans mon corps. Il peut le comprendre mais me trouve dure avec moi même, il redit que je dois prendre soin de moi avec des méthodes douces.

    Je lui dis que j'ai déjà fait beaucoup de choses, il ajoute que peut être, mais au moment ou j'allais très mal, c'est maintenant que cela serait plus profitable.

    Je lui fais part de ma grosse déprime du week end précédent due à la fatigue. Il dit de prendre plus de moments de détente, bon je pense que ce n'est pas toujours possible non plus, je ne vis pas seule.

    Et puis il veut que je parle des choses positives, je raconte donc mon affirmation avec mon père Le psy pense que des terrains, ce n'est pas rien, car c'est le patrimoine familial. Et il trouve que je me suis vraiment affirmée et que c'est très bien, que mon père en me remettant le dossier m'a traitée comme une adulte capable de prendre une décision.

    Et puis le lendemain l'agence a fait une proposition qui ne me convenait pas, du coup ils ont augmenté de 15 euros le m carré. Maintenant mon père semble fier de moi, mais j'ai l'impression qu'il veut se racheter, comme s'il avait envie de me faire plaisir pour que j'oublie la souffrance d'autrefois qu'il n'a pas vue. le psy pense que surtout tout est plus clair pour tout le monde. C'est vrai que je le sens plus proche de moi aussi.

     

    Je reparle de mes rêves troublants qui se reproduisent, il dit que les rêves sont la décharge de l'inconscient , et pas la réalité. Je sais bien, je reparle aussi de mon amie qui vit avec une autre femme. Il m'éclaire bien à ce sujet.

     

    Pendant cette séance, je lui fait part aussi de ma diminution d'anxiolytiques car mon sommeil est redevenu bien. Il trouve que c'est encore une agression contre mon corps, que je m'en demande toujours plus, qu'il faut plusieurs mois après une amélioration.

    Je reprends l'histoire du break qu'il a évoqué au début, car je sais que ça va me mettre mal, en lui disant que si je fais un break je suis incapable de gérer seule de tels problèmes, il répond que si j'ai des doutes et des questionnements. je peux en parler, il se contredit car si je fais un break, je ne risque pas de pouvoir lui parler.

    Je repars en larmes, toujours ma peur d'abandon qui domine.

     

    Je me décide à passer voir mon amie en question, je l'appelle pour savoir si elle est dispo, oui alors j'y vais.

     

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