• Chapitre 3- partie 1 "Terrible anniversaire"



    Le 3 Juin  1999 terrible anniversaire



     Comme tous les ans depuis 18 ans, triste journée plutôt noire, anniversaire de la mort de mon frère. Je suis toujours dans une immense tristesse, même avec la conscience des dégâts qui résultent des abus, est ce possible?

    Ce mois de Juin
     C'est encore une période d'angoisse, j'appelle l'asso, on me demande depuis combien de temps je suis en thérapie , je réponds 3ans 1/2, on me dit: tu as moitié fait. Mais non!!! je pense: elle est folle, pas 7 ans quand même, pas moi !!!!
     Et puis je parle de mes thérapeutes, on me dit que deux en même temps ce n'est pas conciliable, mais moi je ne supporte plus la thérapie avec la psychiatre si je n'ai  pas le soutien de la psychothérapeute !!! alors je pense que je n'ai pas vraiment le choix, c'est celui qui me convient le mieux en tout cas.
     On  me dit aussi qu'il y a une fin à la souffrance, j'ai tellement besoin de l'entendre pour le croire certains jours.
     Cela fait tellement de bien cette écoute avec des réponses appropriées par quelqu'un qui connaît cette souffrance de l'intérieur.

    Des souvenirs remontent toujours. Je suis au cinéma et le film me rappelle que quand j'étais enfant, j'étais le souffre douleur de mon frère et d'une voisine de son âge, ils s'amusaient à me faire peur, à se cacher pour cela. Encore ça à rajouter à mon enfance difficile.
    Et encore, mon frère était très nerveux, il avait des tics, ce que l'on peut appeler maintenant des TOCS. IL avait aussi un problème d'identité, car il s'habillait souvent en fille avec des vêtements de ma mère. Ma mère disait toujours qu'elle préférait les filles!!!
     

    Toute cette période m'a apportée beaucoup de somatisation: douleurs de dos, crises d'hémorroïdes répétées, douleurs de ventre.
    Ma fille va mal aussi, et cela m'angoisse, elle est mon miroir. Elle s'angoisse pour ses résultats scolaires qui sont en baisse. Elle prend du poids, malgré un suivi chez une nutritionniste.

    En ce qui concerne le travail sur ma mère que j'ai commencé à aborder, il ne se fera pas à ce moment là ? pourquoi ? la psychiatre ne m'y a pas aidée, elle trouvait toujours des excuses pour ma mère, ok, je peux l'entendre, mais son passé ne peut excuser les souffrances qu'elle m'a infligées. Cette attitude de la psy m'a apporté beaucoup de confusion, toutes ces paroles que j'ai pu dire sur ma mère me faisaient très mal, j'avais l'impression d'être une mauvaise fille et de la trahir, j'éprouvais beaucoup de culpabilité. Je pense qu'à ce moment là je n'en avais pas encore fait le deuil, j'étais bien incapable de lui en vouloir à cette période. Je crois maintenant que je n'ai pas été entendue sur ma petite enfance avec ma mère, ou alors moi je n'étais pas prête à aborder
    l'impensable, ce qui a fait que j'ai occulté ces faits là pendant plus de 5 ans encore, il aura fallu le dernier psychiatre consulté fin 2004 pour réussi à y venir et pas dès le début de la thérapie!!!
    En focusing, je l'ai abordé, mais très peu, de loin, par peur je pense!!!

     Juin 1999

    Groupe de parole ou il est question de sexualité, je me rends compte que je suis complètement coincée de ce côté là, pour en entendre parler et pour le vivre aussi.
    De plus, le jeune ado handicapé que j'accueille à la maison a des problèmes, il a des pulsions dirigées vers moi, c'est très difficile à vivre, je parle de tout cela avec ma psychothérapeute, c'est pratiquement la première fois que j'aborde le sujet de la sexualité. J'avais essayé une fois avec ma psychiatre, mais elle semblait gênée, ne parlait pas, c'est beaucoup trop difficile pour moi si je ne suis pas aidée.
    Alors je viens de faire encore un pas difficile en l'évoquant en séance de focusing.
     Le soir de cette séance, je me sens légère, légère, et j'ai une autre bonne nouvelle, ce jeune change de centre à la rentrée, c'est un soulagement par rapport au problème évoqué plus haut.
    Et du coup je me sens mieux ensuite, je réussis à espacer mes séances chez ma psychiatre à une fois par mois, cela me permet de respirer un peu. Par contre son absence d'août pour les vacances me donne beaucoup d'émotion et d'angoisse, je sais que c'est l'angoisse de séparation, trois années de traversée avec elle, ce n'est pas rien. Bon elle trouve que je gère mieux les allers-retours, mouais je veux bien si elle le dit !!!!

    Je navigue quand même entre migraines et états d'épuisement, le débordement à la maison avec tous ses habitants pendant les vacances est pénible, j'aurais besoin de moments à moi pour me retrouver, me reposer, prendre soin de moi.

    Mon fils aîné est rentré pour quelques jours pour ses examens, son départ de nouveau pour 6 mois cette fois, me laisse dans une grande angoisse, une grande tristesse, à la limite de la déprime.
    Et puis je suis toujours en manque de temps pour moi, l'impression que l'on me bouffe mon temps, je n'ai plus rien pour moi. J'ai un énorme besoin de tranquillité, de solitude.
    Les débuts d'après midi, je les consacre au repos pourtant, mais je me sens retomber dans la dépression d'épuisement comme quand je travaillais à l'extérieur, et cela me fait peur de retomber aussi bas.
    Quand on a connu cet état et que l'on a connu mieux, au moindre retour en arrière, on se sent perdu.






    « Ce passé douloureux; chapitre 2- partie 16Chapitre 3- partie 2 " j'ai craqué " »

  • Commentaires

    2
    Vendredi 21 Novembre 2008 à 15:31

    oui tu as raison, la preuve !!! c'était en 2000 et je vais bien aujourd'hui et toi?

    merci de ta fidélité

    1
    Samedi 15 Novembre 2008 à 14:49
    Mais l'esoir persite il faut l'ecouter...
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :