• Chapitre 1, partie 3; suite de cure à Divonne les bains

     

    Le lendemain de cette journée épuisante, c'est très dur, je suis réveillée depuis 4H quand je pars aux thermes. Je suis reçue par la responsable dans son bureau, je redis un peu le contenu de la consultation chez le psy, elle est à l'écoute, me dit qu'elle n'aurait pas supporté et aurait pris la porte. Elle va demander à l'infirmier d'appeler le psy pour annuler mes rendez vous et me cherche un autre psychiatre.

    Aussitôt après elle m'indique chez qui je dois aller et je vais faire la douche avec ce nouveau psy tout de suite, c'est J.C.

    Il me dit: alors c'est vous qui vous êtes fait jeter par mon confrère ? il ne faut pas vous inquiéter, passez à mon cabinet pour prendre rendez vous avec ma secrétaire. Je me sens rassurée, je repasse voir la responsable pour qu'elle me donne un nouveau planning de soins, elle me redit que je pourrais porter plainte, à quoi bon, je suis assez secouée comme cela !

     

    Le lendemain dimanche, je vais à la messe et je me surprends à ne pas vouloir prier pour mon frère, c'est nouveau, je repense à l'histoire du cimétière et je me culpabilise d'avoir donné des coups de pieds dans sa tombe. Ce n'est pas clair pour moi cet acte, cela ne va pas avec ma pensée profonde.

    Mais je me réconcilie avec la religion, j'avais pris beaucoup de distance depuis quelques mois, j'étais trop dans la profondeur de l'abime à essayer de me sortir de mon problème. Je mets un cierge à brûler en remerciant ma mère de m'aider pendant cette cure.

     

    Le soir j'ai un appel de la mère de mon mari, cela part d'une bonne intention, mais quand je parle de ma fatigue, elle me dit: accrochez vous, il y en a bien d'autres qui ont eu des problèmes! le genre de réflexion difficile à entendre quand on fait tout pour s'en sortir, et que l'on est dans une période de grande fragilité.

    Heureusement, d'autres appels réconfortants ce jour là, mon mari, des amies, je me sens mieux et je me dis que cette séance douloureuse chez le psy m'a fait l'effet d'un électrochoc.

     

    Les soins continuent les jours suivants et j'apprécie leur bienfait. je revois l'infirmier qui doit régler ce qui est administratif avec le psychiatre. Il me demande de lui raconter ce qui s'est passé, il n'est pas étonné, il trouve que j'ai très bien réagi en appelant la responsable, en changeant de psy, en étant réactive avec le psy au lieu de rester à pleurer repliée sur moi même, il me trouve forte et dit ce n'est pas comme avec un commerçant, là il y a la puissance psy, on se sent dominé. Je lui dis que j'étais tout de même très mal en rentrant ensuite, il sait, la responsable lui a dit. Il me rassure, va appeler le psy pour régler cela, j'ai confiance en lui et cet échange me fait beaucoup de bien.

     

    Mon père m'appelle ce jour là, Il ne me demande même pas comment je vais, il me parle de mon mari, des enfants de ce qui se passe vers chez lui. Juste à la fin il me demande si je suis bien logée, j'ai envie de lui répondre; non papa mais je ne suis pas en vacances non plus !!! impossible de communiquer avec lui comme de tout temps.

     

    Mon mari qui m'appelle plus tard et à qui j'en parle me dit : tu sais bien qu'il est bloqué pour parler de tout ce qui touche. Oui je sais mais juste demander comment je vais, serait le minimum. Ma fille me parle longuement aussi.

    J'ai souvent du mal après les appels téléphoniques des miens, je m'énerve en parlant et j'ai mal à la tête ensuite. J'ai du mal à les lâcher alors je ne me contrôle pas tellement, je suis contente de leur parler.

     

     

    A suivre

     

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