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Ce passé douloureux, chapitre 2, partie 7
En cette fin d’année 1998 :
Je commence en thérapie de « focusing » à éprouver de la colère contre mon frère (un peu), mais c’est la culpabilité qui prédomine et la honte, c’est fou mais c’est comme cela.
Je pense aussi que je ne m’en sortirai pas, car mon frère est mort, ma psychiatre à qui je le dis me répond :
- C’est bien cela le problème, il a fichu le camp avec cela, lui.Oui, je l’envie d’être mort. J’ai sans cesse envie d’être seule, de dormir, de rester couchée.
- Non, il ne faut pas vous enfermer dans le cercle de la douleur, c’est déjà votre problématique, c’est le mimétisme maternel.
En rentrant de cette séance, j’ai envie d’avoir un accident, de ne plus avoir à lutter.
Quand je dis à la psychiatre que j’ai des migraines presque tous les jours, elle dit :- Oui c’est la tête qui a mal.
Après une autre séance de focusing en ce mois de Décembre, je me sens si mal, j’ai une nausée, la nausée de toute ma vie, j’ai envie d’avaler ma boite de cachets.
La psychothérapeute me demande ce qui me prend le plus la tête, c’est de me sentir trop atteinte pour m’en sortir !!!Le lendemain je réussis à dire à mon mari combien je suis mal depuis un mois, il voyait bien que quelque chose n’allait pas, mais il pensait que j’avais oublié, il se reproche de ne pas m’avoir parlé plus.
Toujours chez ma psy:Plus j’en parle, plus cela fait mal !!!
- Que voulez vous faire ? l’oublier encore ?
Je ne veux pas vraiment mourir, mais arrêter de souffrir.
Elle me donne des neuroleptiques et des anxiolytiques.
Décembre :
Nous partons avec mon mari deux jours sur la côte dans l’appartement occupé par notre fils, pour que je puisse décharger un peu tout ce négatif (en marchant le long de la mer, je parle beaucoup à mon mari) et recharger les batteries pour les vacances de Noël qui commencent, nous allons être six à la maison.
Noël 1998
Comme je ne peux m’autoriser en famille à dire que je vais mal, mon corps me le dit lui :
Gastro le 24 décembre, migraine toute la journée du 25 ; lever à midi, recouchée jusqu’à 16H. Je ne me souviens pas d’un Noël aussi affreux.
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Commentaires
oui isabelle, je l'attends avec impatienceQuelle merveilleuse nouvelle Paquerette!Tu verras, c'est absolument génial d'avoir ce petit bout qui est le prolongement de toi sur cette terre... C'est très émouvant de voir un de ses enfants devenir à son tour parent! Pour ma part, j'ai six petites filles! Un vrai bonheur, pour la Mamie gâteau que je suis! Je suis très heureuse pour toi et ta petite famille. Bisous Isabellemerci IsabelleHeureuseent que j'ai tenu, je vais avoir la joie d'être mamie bienôt bisousComme je te comprends dans ce désir violent de disparaitre... Mais simplement pour oublier et ne plus ressentir le mal vécu!Que cette douleur s'arrête!
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c'est vrai, c'était pour ne plus souffrir
merci et bisous, que deviens tu? tu me manques