• Ce passé douloureux: chapitre 2, partie 3 -

    Septembre 1996

    Je commence cette nouvelle thérapie . Cela me parait plus facile, au premier entretien la psy pose des questions, elle parle beaucoup plus. Je lui raconte tout de suite mon enfance et ce que j’ai découvert quelques mois auparavant.

    De semaine en semaine, les mots se disent, mais pas ceux qui me feront évacuer la douleur de l’inceste subi par mon frère. Je parle beaucoup de mon travail, de mon futur départ de l’institut, de mes enfants et de leurs difficultés, C’est tellement plus facile de parler des autres !!!

    Décembre 1996:
    Je quitte l’institut, très fatiguée physiquement, et j’apprécie de me consacrer à ma maison et à mon travail de famille d’accueil. 

    1997

    Je pleure souvent en séance, la psy parle de moins en moins, et c’est difficile.

    Pendant toute cette période je peux compter sur une amie à qui j’avais fait comprendre à demi mots ce que j’avais découvert, dès mon retour de cure. Elle me sera d’un grand soutien, et quand je vais très mal je lui téléphone, elle console, écoute, comprend avec beaucoup d’empathie et d’amitié.

    Dès que je vais un peu mieux, la psy diminue mon traitement, ce qui m’amène fatalement à une rechute quelques semaines après. Je retombe plus bas, plus mal, elle redonne des médicaments c’est un cercle vicieux.

    Novembre 1997

    Il faut que je reparle en thérapie de la mort de maman et aussi de mon frère, de son accident, de sa mort mais aussi du trauma, je pense qu’il y a là quelque chose qui me gêne comme une culpabilité car je ne sais pas trop ce que j'ai éprouvé au moment des faits et je me demande si l'hypnose ne m'aiderait pas, le médecin de cure en avait parlé, je pense que ce fait là m'empêche de prendre du plaisir, et les petits plaisirs de tous les jours, c'est ça mon problème, ne pas apprécier  chaque chose de la vie et ne pas éprouver de plaisir à les faire.

    Je prends conscience des choses que maman disait. Puis, après avoir parlé de l’enfance de mon frère, je parle de son adolescence, de la période ou il est devenu obèse jusqu’à 26 ans et après un régime, il a perdu 33 Kg qu’il n’a jamais repris. Et si c’était le choc du trauma qui lui avait fait prendre ce poids ? Je ressens une culpabilité par rapport au viol car je ne sais pas ce que j’ai ressenti et je voudrais savoir, et pourquoi j’étais dans cet endroit là avec lui ? pourquoi je ne me suis pas sauvée ? J’ai l’impression qu’il y a là quelque chose qui m’empêche d’être bien, je pleure depuis que je parle de ça.

    Pourquoi j’ai été si longtemps sans me souvenir ? Pas un mot de la psy, dur, dur.

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  • Commentaires

    3
    Mercredi 8 Septembre 2010 à 09:06

    Ah oui ? j'avance un peu dans ton histoire

    bises

    2
    Mercredi 1er Septembre 2010 à 13:30
    Curieuse ton histoire, Paquerette... Bien différente de la mienne côté enfance, mais cette évocations des "psys" est troublante.

    Tu comprendras mieux au fil de l'avancée de mon histoire (je ne suis pas encore arrivée à ce chapitre là)...

    Nous nous sommes posé toutes les deux les mêmes questions finalement.

    Bisous,

    Solange.
    1
    Dimanche 2 Novembre 2008 à 22:34
    Oui, j'imagine très bien la difficulté de "dire" et toutes ces questions qui tournent en rond dans la tête...
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