• Ce passé douloureux; chapitre 2- partie 15

     

    Ce foutu passé- mars – avril 99

     

    Le lendemain de cette journée d'angoisse, racontée plus haut, j'appelle ma psychiatre dès le matin, elle me remet sous neuroleptique en plus du reste du traitement et me demande de la rappeler trois jours plus tard. La reprise de ce médicament m'épuise, et tout est source d'angoisse.
    Le lendemain je devais aller présenter mon travail à la DDISS, vraiment cela me semble impossible, j'appelle une collègue pour qu'elle me remplace, prétextant une sciatique, eh oui on se débrouille comme on peut.
    J'annule différentes sorties, j'ai bien assez de tenir sans m'effondrer à la maison.
    Une note positive dans cette journée, une bénévole de sos-inceste m'appelle, c'est vrai que j'avais laissé un message d'angoisse pendant le weekend end précédent.
    On échange sur tout ce qui est difficile en ce moment, en particulier sur ma thérapie que je ne supporte plus, elle me suggère de peut être changer si cela ne va plus, mais de faire attention  que ce ne soit pas une résistance au changement, et puis surtout, surtout que ce n'est pas le moment de ne pas être prise en charge.

    Je suis assez contente de lui dire que j'avais franchi toutes les étapes que je m'étais fixées, mais que je suis encore très mal. Elle me dit que cela ne suffit pas à faire disparaitre la douleur, qu'il va falloir maintenant apprendre à vivre avec ce souvenir. Oui, je lui dit que je suis bien d'accord mais pas pour vivre en souffrant autant !!!

    Je remarque encore une fois que la parole, même au téléphone, soulage beaucoup mes angoisses.

    J'ai pris conscience d'une chose importante: Si je n'arrive pas à dire la souffrance de l'inceste chez ma psychiatre, c'est que je me sens sous son autorité, et je ressens du pouvoir sur moi de sa part.

    Si je réussis à approcher un peu plus de tout cela en focusing, c'est que la thérapeute est très humaine et très chaleureuse, proche même.

    En cette période c'est à la maison que je me sens le mieux, sans sortir, avec un besoin de me réfugier dans mon cocon, de m'isoler, sans sorties ni visites.

    Ma fille m'inquiète, je la trouve très irritable depuis que je lui ai raconté mon histoire. Elle voit toujours une pédopsychiatre, elle désire arrêter, je me permets d'appeler cette dernière qui me propose un entretien.

    Mon fils ainé me manque, la séparation est difficile, cela me renvoie à tellement de séparations douloureuses !!!

    Je crois vraiment, après ce que je viens de vivre ces dernières semaines que j'ai touché le fond, mais que je ne pourrai pas descendre plus bas, peut être que je vais enfin pouvoir commencer à aller vers plus de mieux. Cela fait trois ans que le psy de cure avait dit : il faudra que vous craquiez un jour, ce n'est pas votre tempérament, mais il le faudra bien.

    Ma psychiatre, elle, pense que je n'ai peut être pas touché le fond, mais qu'il fallait repasser par là et que je ne l'ai pas fait seulement oralement, corporellement aussi.


     Voilà un autre pan de cette période douloureuse.




     

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  • Commentaires

    2
    Vendredi 21 Novembre 2008 à 15:31

    merci marie, je vais bien aujourd'hui par rapport à cette histoire

    biz

    1
    Jeudi 13 Novembre 2008 à 21:08
    Comment vas-tu ? Bonne soirée.
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