• Le rythme est pris chez ce psychiatre de la ville la plus proche, les RV sont le vendredi après midi après ma semaine de travail, comme c'est le début, il y a toujours des choses à dire sans trop creuser, j'évoque mon mal être, mon surmenage, mon débordement..........
    Le mois de Février arrive et je pars en cure thermale, c'est la troisième pour moi et cette fois j'ai décidé de changer de médecin, je choisis un plus jeune que certaines personnes de ma connaissance apprécient.
    Ce médecin reçoit en consultation le dimanche après midi, il y a beaucoup d'attente, je serai 1h15 dans son cabinet, je déballe ma vie, il pense qu'il y a quelque chose, quoi ? il ne sait pas, mais dit; nous allons le trouver.
    Il évoque mon "enrobage", c'est pour vous protéger, mais de quoi?
    Je lui parle de mes douleurs diverses, c'est le corps qui bloque à certains endroits.
    Vous allez acheter un cahier et commencer à écrire votre vie, écrire votre rang dans la fratrie, ce que vos parents désiraient, fille ou garçon. Puis vous écrirez tous les souvenirs que vous avez de votre enfance, jusqu'oû vous pouvez remonter, c'est important. Puis nous verrons.
    Il explique les soins thermaux qui sont un peu différents des autres médecins, on ne reste pas passif sous la douche, il dirige une respiration dynamique. Il conseille de me reposer, mais aussi de faire des activités, que ce temps de trois semaines permette de reprendre pied dans la vie, de reprendre ma vie en mains, de me ressourcer.
    Il conseille pour le traitement auquel il ajoute de l'homéopathie.
    Je sors de chez lui rassérénée, vraiment, je le sens dans l'aide totale et je ressens un vrai soutien de sa part. C'est très encourageant pour commencer la cure le lendemain.


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  • Entre ce retour de clinique psychiatrique en Février 1995 et ma cure de Février 1996, c'est un peu le trou noir, je n'écrivais pas à l'époque.
    Ce dont je me souviens c'est que j'avais fait une cure thermale en Avril avec le même psychiatre que l'année précédente, et qu'il ne s'était pas passé grand chose, qu'ensuite, j'avais été mise en congé longue maladie de 8 mois, et que j'alternais des périodes de dépression profonde et de mieux être. Je continuais de voir mon psychiatre tous les mois pour un suivi médicamenteux, je pouvais discuter avec lui, mais je n'approfondissais pas.
    C'est l'année ou j'ai consulté beaucoup pour des douleurs diverses: médecin de la douleur (algologue) pour les migraines, ostéopathe pour des douleurs de dos, radios diverses, cardiologue pour voir si mon coeur supportait le lourd traitement, neurologue suite à des malaises quand j'ai voulu diminuer les antidépresseurs. Pour couronner le tout, pendant ma cure, mon mari et mes enfants étaient venus me rejoindre et nous étions aller faire du ski de fond 2-3 fois, la dernière fois j'ai fait une lourde chute et me suis cassée le coccyx, que de douleurs là encore.

    A la maison la vie continuait, mon fils ainé passait son bac, et tentait des concours en école d'ingénieurs, le second le brevet des collèges, ma fille faisait sa communion, que d'émotions et de stress quand on est fragile.
    L'été 1995 ne m'est pas resté en mémoire, c'est assez bizarre d'ailleurs. Nous ne sommes pas partis cette année là, ma fille est allée un peu dans la famille, les garçons sont partis en Angleterre. En Septembre, j'ai repris mon travail en institut, l'épuisement est revenu très vite et avec mon psychiatre nous avons pensé que ce serait bien de commencer une vraie thérapie, il me donne le nom de trois de ses collègues.
    Je procède par élimination, le premier je le connais de vue pour avoir accompagné des enfants de l'institut chez lui. Il reste un homme et une femme, je me sentirais plus en sécurité chez la femme. Malheureusement elle ne prend plus de nouveaux patients. Alors il reste le dernier, je l'appelle et obtiens un RV pour le 2 Janvier 1996, je me souviendrai longtemps de cette date.
    La nuit du réveillon, j'avais cassé mes lunettes, je les portais quand même parce que un verre était fêlé et je voyais un peu, je ne pouvais surtout que difficilement m'en passer. Mais pour aller la première fois chez ce psychiatre, je voulais montrer une bonne apparence et donc je n'ai pas mis mes lunettes. Son cabinet était dans un vieil immeuble triste, je rentre dans la salle d'attente toute aussi triste, les murs blancs, pas de lecture, un seul tableau abstrait au mur, en noir et blanc lui aussi. Il vient me chercher, il est grand, un peu vouté, c'est tout ce que je percevrai de lui sans mes lunettes, après je dirai qu'il était très flou.Son cabinet était aussi triste dans des couleurs noir, marron, blanc cassé.
    Il me fait asseoir dans un fauteuil noir face au sien et me demande pourquoi je viens. Je raconte ma dépression depuis 4ans 1/2, mon suivi psy, mon hospitalisation de l'année dernière, mes cures thermales.
    Il me demande de parler un peu de ma vie de tous les jours, je lui dis les enfants et les charges qui vont de pair, mon travail à l'institut..........
    Il me pose cette question: et ces enfants vous les avez eux avec un père ? vous n'en parlez pas. Je lui dis que oui, j'ai un mari compréhensif.
    Il annonce que le travail pourra se faire en face à face une ou deux fois par semaine, je précise une fois, car j'ai de la distance à parcourir, il explique que je devrai dire ce qui vient au plus près de la vérité et que nous allons essayer de travailler ensemble ainsi, pour que je me sente plus en accord avec moi même.
    Je repars assez apaisée.


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  • " Le début de" Ma traversée "


    Le début donc, je le situe en Juin 1991, J’avais 39 ans, c'est à ce moment là que j'ai éprouvé un grand mal être, indéfinissable, bien différent de ce que je ressentais en fatigue et stress habituels. J'ai commencé à ne plus dormir pendant ce mois de Juin.

    Les vacances arrivant à la fin du mois me laissaient espérer que tout rentrerait dans l'ordre rapidement . Cette année là  nous partions en Bretagne, nous laissions notre fils ainé, de 15 ans, à Saint-Malo embarquer pour la Grande Bretagne avec un accompagnateur connu et d'autres jeunes. Il est inquiet et me communique son angoisse qui sera présente pendant les 15 jours de vacances. Je vis très mal cette première "grande" séparation. Je ressens un désintérêt total.

    Je me fournis en Calcium et magnésium à la pharmacie pour y remédier, ainsi que pour améliorer mon sommeil. Je ne ressens pas beaucoup d'effet.

    Ces 15 jours passés, nous récupérons notre fils à St Malo accompagné de son correspondant anglais. C'est un jeune de 13 ans qui ne supporte pas la séparation d'avec ses parents, très difficile pour lui, il leur téléphone et leur écrit tous les jours. Le souci c'est que je me rends malheureuse pour essayer de le divertir, j'ai beaucoup de mal à supporter sa souffrance, je comprends maintenant qu'elle était en résonance avec la mienne.

    La fin de l'été arrive et donc la reprise du travail, rentrée pour les enfants respectivement : seconde - 6ème et CP, pas une rentrée banale. C'est encore une source de stress, pour moi y compris.

    Une collègue de travail, infirmière et amie, à qui je dis un peu mon mal être me conseille de faire de la relaxation, elle en a fait auparavant avec un médecin me dit elle. Elle m'appelle chez moi pour me donner les coordonnées, surprise c'est une psychiatre, je ne m'y attendais pas et cela me fait un peu peur !!!

    Je n'attends pas beaucoup de jours pour faire le numéro, en fait la secrétaire me dit que cette personne a pris sa retraite et qu'elle est remplacée par UN psychiatre, mais il fait le même travail. Bon l'une ou l'autre, peu importe, je prends un RV qui est donné pour la semaine suivante.
    Je  consulte ce premier psychiatre pour faire de la relaxation : on verra bien ! Si cela pouvait améliorer mon sommeil. Une séance par semaine, quelques exercices quotidiens et pas beaucoup de changement, tout me pèse : le travail, la maison, les enfants et gérer le quotidien avec leurs activités .


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