• Chapitre 6....page 5......A l'approche de Noël 2001

    Une séance chez mon psy:

    Je raconte mon mal être pendant le manque, la remise d'un autre antidépresseur par mon généraliste et des effets secondaires terribles et donc à nouveau l'arrêt. Les injections de tranquillisant et mon immense fatigue, il me dit que cela se voit sur mon visage. Il revient sur la mort de mon père disant que ce rejet des antidépresseurs était peut-être lié me disant que maintenant je n'en avais plus besoin. Il dit que de lui avoir parlé c'était quand même une libération, de révéler ce secret pour lui et pour moi a permis ce rapprochement. Oui je suis d'accord et j'ai vu le prêtre hier, on l'a évoqué. J'ajoute que si je n'avais pas parlé à mon père nous nous serions quittés comme nous avions vécu, dans l'éloignement. Le psy trouve que c'est enrichissant pour moi ce qui s'est passé, oui c'est vrai mais sur le plan émotionnel sans antidépresseurs là tout me revient et c'est très fort. Quand je vais bien je revois la dernière image que j'ai de lui souriant quand je lui dis au revoir en fermant la porte. Le psy dit oui il était content que vous preniez soin de vous. Et quand je vais mal je le revois dans son cercueil avant la fermeture j'étais restée la dernière. Le psy me demande si c'est une image apaisée, oui et de toute façon le dernier jour il était dans un coma profond, il faisait des pauses respiratoires, il est parti en douceur. Le psy dit oui et en vous préservant, oui à la fois je me dis que j'ai été amputée de la mort de mon père et à la fois je me dis que cela aurait été trop dur et que je serais sans doute encore plus mal maintenant.

    Le psy fait le bilan; alors 2001 vous avez soutenu et accompagné votre père, il y a eu 98, 99, 2000 et 2001 et qu'envisagez vous pour 2002? Je réponds que j'espère que tout va changer, déjà nous avons un projet qui va se réaliser pour mes 50 ans en Février nous partons tous les 5 au Brésil chez un prêtre de 73 ans, connaissance de mon père. Le psy trouve que c'est très bien. Et j'ajoute que je suis très contente et que cela va faire une bonne coupure.

    Et puis je reviens sur ce que je n'ai pas digéré la dernière fois; qu'il disait que après ce décès on pouvait espérer que maintenant tout allait aller bien mais j'ajoute que je suis dans la tristesse, parfois j'ai du mal à réaliser me disant qu'il fallait que je lui dise ça et ça! Le psy dit que c'est le travail de deuil. Je dis que c'est dur d'assumer une succession toute seule. Il me demande si je vais passer un bon Noël, je réponds j'espère et il dit il ne faut pas dire j'espère mais faire tout ce que je peux pour que cela se passe bien.

    Il conclut insistant sur le fait que j'étais libérée de toute une partie de ma vie maintenant que tout le monde était parti, toute cette famille pendant ces années de souffrance.

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