• Une séance de thérapie comportementale le 22-8-2001 et la suite.

    J'évoque tout ce qui s'est passé avec mon père depuis 15 jours, l'émotion, les échanges verbaux, l'échange avec mon fils ainé. Le psy ne dit rien ce jour là ce qui est très très dur pour moi. Je lui dis également que j'ai craqué la semaine précédente et que mon mari a décidé que nous partirions  3-4 jours sur la côte; Le psy dit que c'était une très bonne idée et que j'avais joué mon rôle de fille et que je l'avais bien fait. Il n'y avait que moi qui pouvais le faire, c'est ma place. Il ajoute que c'est notre rôle de nous occuper de nos parents vieillissant que nous y passerons tous et quand nous en serons là nous serons contents d'avoir un de nos enfants à nous tenir la main.

    J'ajoute que je suis angoissée de tenir dans la durée car je suis très très fatiguée, que j'aurais aimé partir en cure mais que ce n'est pas possible maintenant et que tout ferme en octobre. Le psy dit de programmer pour septembre mais je dis que je ne peux pas laisser mon père dans cet état. Alors que je doute sur mes forces pour tenir longtemps, le psy me rassure et me dit que si je vais tenir il en est sur. Puis il me secoue me disant que je suis toujours en souffrance, que je l'étais avant de parler de l'inceste, que je l'étais en parlant de l'inceste, que je le suis devant la maladie de mon père et que c'est comme si j'avais besoin de cette souffrance et qu’elle faisait partie de ma vie, comme si je ne m'autorisais pas à vivre sans souffrir. Je réagis en disant que j'en ai marre et que je voudrais changer de vie, il réplique en disant que je suis partie prenante là dedans. Le psy dit que je ne peux pas regretter ce que je fais pour mon père. Et ajoutant qu'il y a eu un avant la maladie de mon père, il y a pendant et il y aura un après et nous repartirons pour plusieurs mois. ( Je le ressens comme un reproche, en tout cas cela me remplit de culpabilité de ne pas aller bien comme si c'était le moment!)

    Une séance comme celle ci m'enfonce plus qu'autre chose, heureusement mon généraliste de l'époque adoucit tout cela, je le vois 2 jours plus tard car je craque +++. Mon généraliste a joint le médecin de mon père qu'il connait bien. Celui ci lui a dit que l'état de mon père était stable et que cela pouvait durer plusieurs mois ou plus. Mon généraliste revoit mon traitement pour soulager mes angoisses, il aimerait me donner des injections de tranxène, je les refuse pour le moment, il me fait raconter ma dernière séance chez mon psy, il veut me revoir dans moins d'une semaine car je dois reprendre le travail, ce qui m'inquiète énormément. Je ressors un peu rassurée mais sonnée toutefois.

    A la suite de tout cela et puisque mon père va assez bien je me décide à organiser une cure thermale, histoire de reprendre des forces pour tenir dans le temps. Cela me fait énormément de bien de penser cela, tout est plus clair dans un avenir qui me paraissait tellement bouché. Je suis si fatiguée. Mon père passait une scintigraphie osseuse, je prends donc des nouvelles quant au résultat près de son généraliste; au niveau vertébral les métastases n'ont pas bougé par contre pour son épaule si. Le médecin dit que le cancer primitif n'est pas la prostate. Je lui parle de ma cure, il dit que ce n'est pas en trois semaines qu'il arrivera quelque chose, mais de téléphoner souvent à mon père pour qu'il ne se sente pas abandonné. Il me dit aussi de ne pas hésiter à le rappeler pour faire le point et il parle d'un éventuel retour à la maison pour mon père. Je lui fais part de mon inquiétude pour ma belle mère qui ne sera pas capable de faire face.

    Maintenant je me dis que ce médecin était vraiment inconscient par rapport à l'état de mon père.

    Le lendemain je réserve ma cure aux thermes de Néris les bains, c'est moitié moins éloigné que Divonne au cas ou.............Le soir de ce jour, un appel de ma belle mère pour me dire qu’elle a trouvé mon père moins bien et comment m'enlever tout espoir de solution pour tenir le coup.......................

    Le lendemain je le constate également et heureusement que je n'ai pas réservé l'hôtel car vraiment mon père est très fatigué et incohérent.Je vis de nouvelles angoisses de plus en plus fortes en le voyant ainsi heureusement que j'ai l'appui de mon psy au téléphone et de mon généraliste. Mon psy est d'accord pour que j'ai des injections de tranxène. Mon généraliste me les prescrit donc ce qui inquiète mon mari et comme toujours, c'est moi qu dois le rassurer. Ce généraliste qui connaissait mon histoire me dit que la maladie de mon père me refait revivre d'autres angoisses, c'est certain pour que cela prenne de telles proportions. Il me fait un arrêt maladie jusqu'à la fin présumée de ma cure.

    La réaction d'inquiétude de mon mari fait qu'il ne me parle pas, je suis d'autant plus tendue, si bien qu'après la 1ère injection alors que j'attends le sommeil qui ne ne vient pas je ressens juste une détente musculaire. Et la nuit a été déplorable, il a fallu attendre la seconde pour sentir le relâchement.

     

     


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