• Je retourne au groupe de parole de l'association en cette fin juin 2001 et j'annonce que ce sera la dernière fois, que je vais mieux et surtout que j'ai pris du recul par rapport à l'inceste. Je remercie tout le monde, participants et animatrices.

    Je fais aussi un point avec mon psy à qui je dis que je me sens mieux, il conseille de trouver un investissement qui me plait et je lui dis que j'ai surtout besoin de rester tranquille chez moi en ce moment. Il me fait repérer ensuite ce qui me faisait du bien quand j'allais mal et je pense que c'était quand je jardinais dans mes fleurs. Je dis que je suis dans l'acceptation par rapport à la maladie de mon père qui a quand même 83 ans. Et puis je fais part de mon énervement important depuis quelques jours. Le psy traduit cela par de l'excitation et pense que ce serait bien de trouver un équilibre. J'ajoute que c'est fatigant cet état, que je dors peu, ai mal à la tête et suis fatiguée. Il me conseille un changement de traitement pour calmer un peu.

    Je continue en abordant l'état dépressif de ma fille, elle ne va pas bien, elle a 16 ans 1./2, le psy me conseille de lui dire que je vais bien maintenant, que cette histoire là est derrière moi, que c'est du passé. Je précise que je lui ai déjà dit mais qu'elle est tracassée par cela, qu'elle aimerait avoir des témoignages de familles car elle aurait besoin d'être rassurée. Le psy demande si son père ne pourrait pas lui parler, je dis qu'il n'est pas à l'aise, son frère mais il a 21 ans, le psy dit qu'en effet ce n'est pas facile, il se demande si une thérapie familiale ne l'aiderait pas ! je dis que j'y avais pensé car elle a besoin que ce soit dédramatisé. Le psy dit qu'il faudrait que nous y allions tous, lui ne fait pas cela, mais son épouse le fait ainsi que deux autres psys de sa connaissance, ils avaient fait la même formation en Belgique. Je dis que j'avais emmené ma fille chez une pédopsychiatre de 13 à 14 ans, mais qu'elle ne voulait pas vraiment et qu'elle a dit qu'elle ne retournerait jamais. Le psy ajoute que c'est important de remettre les choses en place et de dire à tout le monde que cette histoire là est terminée. Je parle aussi des échanges avec ma fille et des messages que j'essaie de lui faire passer. Il dit que en tout cas ce serait bien de lui dire que si je m'en suis sortie, c'est bien grâce à la thérapie et que c'est toujours mieux de parler de ses problèmes plutôt que de se défoncer ou de se fiche en l'air.

    Dans la soirée, j'évoque avec mon mari la thérapie familiale qui pourrait se révéler utile pour notre fille, il n'est pas contre.


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